» Actualités » Quiproquos et malentendus amoureux : un début de saison théâtrale sous le signe de l’humour !

Quiproquos et malentendus amoureux : un début de saison théâtrale sous le signe de l’humour !

En 2025/2026, le partenariat du lycée Les Eucalyptus avec le théâtre Anthea d’Antibes permettra aux élèves de première générale encadrés par Madame Blanchot de renouer avec le spectacle vivant. Une saison qui sera riche et qui a démarré par l’adaptation de la pièce de G.Feydeau « Un fil à la patte ». Le Collectif 7 a pris le parti d’une mise en scène très dynamique, mue sur scène par un décor mobile et une troupe de comédiens joyeuse ! Les travers humains sont abordés très justement par le biais d’un humour caustique et de situations dans lesquelles tout un chacun peut se reconnaître… »Vivre » et expérimenter le théâtre entre pairs est une expérience marquante, cela permet aux élèves d’échanger, de ressentir, de partager des émotions, de s’enrichir intimement et plus largement de forger leur esprit critique pour une futur place de citoyen éclairé.

Laissons la plume aux élèves…

Lucette ne pense qu’à son amant, qui lui ne veut plus d’elle. » (Kiyan). Cette phrase résume l’action principale de cette pièce : « Fernand du Bois d’Enghien est très mal à l’aise de cette situation ; après avoir supposément passé un moment intime avec sa maîtresse, il se retrouve embarrassé car il doit trouver le bon moment pour rompre avec elle, Lucette. » (Eden) « Quiproquos et malentendus amoureux créent des situations ridicules, comme la scène où Fernand devait se marier, et Lucette fut invitée en tant que chanteuse au mariage de son amant. Toute la scène essaye de mettre Fernand face à Lucette pour lui révéler la vérité qu’il essaye de cacher. » (Diana)

Cette représentation a permis aux élèves d’en apprécier le burlesque 

 « Les pleurs du général, un homme de deux mètres, qui vient s’agenouiller devant Lucette en pleurant à chaudes larmes car elle a décliné son amour, c’est ridicule, mais drôle ! » (Damien D.). C’est un « furieux amoureux au point de pleurnicher comme un enfant, se mett(ant) droit comme pour bouder et laisser des bruits de frustration en devenant tout rouge. » (Diana). « La démarche de Bouzin est burlesque, et c’est cela qui fait le charme du personnage. » (Damien D.). « Les personnages sont également tournés en ridicule, comme le moment intime interrompu entre la sœur de Lucette et le gardien, ou encore la sortie de chambre de Lucette sans son pantalon, celle de Fernand, entouré d’une couverture à sa taille. Un homme en costume qui se retrouve humilié à cause de son haleine dérangeante… » (Eden).

Lumière et décor ont également fasciné ce jeune public

 « La mise en scène apportée par la troupe Collectif 7 rend cette pièce vivante et réelle. On arrive à s’imaginer une vraie maison avec de la vie à l’intérieur, grâce à la façon des acteurs de l’utiliser et de la moduler suivant les actes. » (Eden). « L’impression que le décor n’a pas de mur, on peut même y voir quelquefois les personnages hors scène faire des actions dans d’autres pièces, ce qu’on n’aurait pas vu dans une pièce avec un décor « traditionnel ». Le public sait des choses que certains personnages ne savent pas encore, comme la rupture de Lucette et de Fernand, que Fernand nous annonce d’emblée en rompant le quatrième mur. » (Louis). « (Il) nous parle directement alors que les autres personnages semblent figés dans le temps. » (Antoine). « Les jeux de lumière, très impressionnants lors de la transition, cré(ent) une atmosphère de fête comme en boîte de nuit. Le décor est exceptionnel et extrêmement ingénieux : la « maison » qui tourne et les portes, les toilettes et toutes les autres pièces, donnent l’illusion du réel en sachant que c’est un décor factice » (Enzo V.). « Quand les comédiens ouvraient une porte avec une clé, on entendait la serrure s’ouvrir ; puis, quand un personnage se prenait un objet ou une porte dans le visage, on entendait le bruit du coup. » (Elyes). « Les changements de décor réguliers permettent aussi d’éviter l’ennui, ils m’ont personnellement extrêmement aidé à comprendre la pièce. » (Thibaud T.). « La sonnette du cabinet de toilette de Fernand, qui sonne comme un ak-47. J’ai trouvé que l’organisation des portes avec des petites roulettes en dessous est brillante. » (Damien D.). « La sonnette de la maison de Bois d’Enghien, qui devient de plus en plus forte, et qui fait un bruit digne d’un coup de feu. Cette manière d’utiliser nos sens est amusante. » (Kiyan)

Viviane vs Lucette, quand l’amour divise

 « Viviane voit l’amour et le mariage comme quelque chose que la société a créé, elle croit qu’on se marie uniquement parce que les autres le font et elle aime seulement ce que les autres aiment. Viviane ajoute à son rôle un côté enfant en disant qu’elle aime les « bad boys ». » (Issa). « Alors que Lucette voit son amant comme un soutien moral, Viviane le voit comme un trophée. » (Thibaud T.) ; « un coureur de jupon que toutes les autres filles veulent pour pouvoir s’en vanter comme d’un bijou de famille. » (Antoine). « Pour Viviane, l’amour, c’est une sorte de concurrence ; si l’homme a de nombreuses prétendantes, la raison de l’aimer est encore plus forte. » (Damien D.). « Viviane cherche cet amour qui semble toxique mais pour se vanter d’avoir et d’être mariée avec l’homme impossible. Lorsqu’elle apprend le passé de Bois d’Enghien, elle supplie sa mère d’accepter le mariage car elle se retrouve enfin face au type d’homme avec qui elle voulait se marier. » (Eden).

Oh le fil à la patte ! ou comment les élèves donnent un sens à cette expression…

« Lucette ne veut pas se séparer de Bois d’Enghien et reste attachée virtuellement à lui comme un fil qui les retient. » (Eden), « comme un fil qui l’empêche de s’échapper. » (Antoine). « C’est un pot de colle qui nous suit partout, qui cause du tort, et dont on ne peut pas se détacher. Lucette est ce fil à la patte. » (Enzo V.). « Cela veut dire que quelqu’un te colle et reste avec toi contre ton gré. » (Damien D.). « Cette expression permet de faire un rappel au titre de l’œuvre et de nous rappeler que Lucette ne pense qu’à son amant, qui lui ne veut plus d’elle. » (Kiyan). « Cette dernière est la victime de cette expression car elle ne veut pas renoncer à Bois d’Enghien. » (Louis).

Enfin, tous ont eu leur moment préféré…

« Ce sont les moments où le général court après quelqu’un pour le tuer, et que tout le monde court dans tous les sens, les lumières clignotent et la musique est entrainante. » (Enzo V.). « La musique, quand le général poursuivait Bouzin à travers les pièces de l’appartement pour le tuer, était très stressante et le tempo était très rapide ; les lumières clignotaient très rapidement et nous faisaient penser que l’action allait très vite. » (Damien D.). « J’aime la scène où Fernand dit au général que Bouzin est l’amant de Lucette, car c’est l’introduction d’un passage essentiel et d’un personnage clé et le début du conflit entre le général et Bouzin, que je trouve très drôle. » (Damien D.) « très drôle dans sa gestuelle, dans ses phrases et dans le fait qu’il soit décalé. » (Louis), « le personnage le plus drôle de la pièce de par son humour involontaire et sa nonchalance. » (Antoine). « L’un est le cliché d’un sud-américain venu en France et l’autre d’un notaire dans la lune. » (Louis). « J’ai aimé lorsque Bois d’Enghien se moque de Lucette en disant qu’elle comptait se tuer avec un accessoire de théâtre. Le quatrième mur a été brisé formidablement et rend le tout absurde. » (Kiyan). « J’ai préféré le moment – que nous attendions avec impatience depuis le début de l’intrigue – où Lucette apprend que son amant se marie avec la fille de la Baronne Duverger. » (Eden) « Le malaise de Lucette représente parfaitement ce que ressent Fernand à ce moment précis. » (Paul). « La fin où la mère de Viviane avait pris une voix terrifiante comme un zombie, tout ça montre plus le côté fantastique et comique, donc moi j’ai beaucoup plus aimé la fin de la pièce à l’histoire elle-même. » (Diana).

Enthousiasme général à la sortie de la représentation, toutes et tous ont apprécié rythme, intrigues, jeu des actrices/acteurs ! Confronter les élèves aux pièces dites classiques n’est pas si difficile, les thématiques restent toujours d’actualité aujourd’hui, relations amoureuses, mensonges, trahisons, quiproquos, rebondissements…Rire de nos travers ensemble est, si l’on en croit la majorité des élèves, l’approche pédagogique la plus marquante ! Les deux prochains spectacles prévus seront sans aucun doute également passionnants : « Le misanthrope » de Molière, mise en scène de G.Lavaudant et « 1984 » de G.Orwell, mise en scène de G.Boghossian. A suivre donc encore de beaux moments de partage dès que la salle s’éteindra !