Une saison au théâtre avec des classiques revisités !

Dans le cadre de notre partenariat avec le théâtre Anthéa, la classe de 1ère1 encadrée par leurs enseignantes, Madame Blanchot et Madame Quilichini, aura l’occasion de découvrir durant cette année scolaire, trois spectacles revisités abordant des thématiques littéraires. Se familiariser non seulement avec les oeuvres mais avec les lieux culturels, côtoyer des comédiens, des metteurs en scène, comprendre la fabrication d’une pièce, découvrir autrement les textes classiques, sont autant d’aspects positifs pour une année de première avant les épreuves de baccalauréat de français.

Parfaitement accueillis par l’équipe du théâtre Anthéa, nos élèves ont eu plaisir à découvrir la dernière création du Collectif 8, « L’Orestie » d’Eschyle revisitée par Gaële Boghossian et Paulo Correia.

Ecoutez le podcast de leurs échanges autour de la pièce (Meriem, Antoine et Baptiste).

Et découvrez leurs impressions écrites post spectacle :

C’est l’histoire d’une « famille enfermée dans un cycle de vengeance » (Noa).

« Les humains sont les poupées des dieux […]. Ce sont eux qui jettent les malheurs aux hommes et qui jugent » (Meryem).

« Cela montre la puissance qu’ont les dieux sur les mortels » (Mattéo).

« Pour Clytemnestre, ses enfants sont son unique raison de vivre en harmonie, et l’acte de sacrifier sa fille pour calmer la haine des dieux et mener une guerre victorieuse (est) la dernière goutte qui manquait pour provoquer (sa) haine » (Sultana).

« Elle demande pourquoi ce n’est pas la fille d’Hélène, traitresse à ses yeux, qui a été sacrifiée » (Alan).

« Elle veut, en tant que mère et ancienne épouse, venger ses enfants et son ancien mari. On pourrait considérer son acte comme un crime avec des circonstances atténuantes » (Wylan).

« Oreste ne considère pas Clytemnestre comme sa mère mais seulement comme la porteuse de la « graine » de son père, niant ainsi tout lien de sang avec cette dernière » (Wylan).

« Elle n’est pas essentielle, prenant l’exemple d’Athéna, déesse de la guerre, n’ayant qu’un géniteur » (Raphaël C.).

« Oreste prend le parti de son père dont on a l’impression qu’il ne connait que la grandeur et pas les erreurs » (Louis).

« Une des phrases qui m’a laissée sans voix est « Nous n’avons pas besoin de femme pour mettre au monde un homme ». On voit, rien qu’à cette phrase qu’il déteste sa mère, qui l’a mis au monde » » (Meryem).

Pourtant, sa mère « l’avait déposé dans une famille de paysans pour le mettre à l’abri de la guerre de Troie, au cas où Agamemnon et les autres perdaient la guerre » (Emilien).

« On reconnait à Clytemnestre les charges suivantes : le meurtre du Roi, la trahison envers le royaume car après, elle s’est remariée avec « l’ennemi » de son ancien mari » (Rayanne).

« Le procès se tient à Athènes où Oreste est devenu le lien entre la déesse Athéna et le peuple. Oreste aurait pu donc jouer de ce statut pour gagner le procès » (Johan).

« Les dieux légitiment le meurtre d’Oreste mais pas celui de Clytemnestre » (Léo).

« Le crime du fils est atténué par le fait qu’il ait vengé son père en tuant cette femme, ce qui est, d’après les dieux, justifié. C’est Athéna qui organise le procès et Oreste est protégé par Apollon » (Raphaël C.).

« La leçon à tirer de cette adaptation est que la femme dans notre société doit être traitée de la même façon qu’un homme » (Clark).

« Clytemnestre est une femme libre et sa position face à une société patriarcale vaut pour toutes les femmes, d’hier et d’aujourd’hui » (Yanis). « Cette inégalité flagrante face à la justice montre également les mentalités à l’époque grecque : une femme commettant un meurtre est perçue comme un monstre alors qu’un homme qui commet le même crime est un héros » (Wylan).

« le fils, après le meurtre qu’il fait subir à sa mère est montré comme héros, sauveur et commandant du peuple. Les dieux le bénissent » (Sultana).

« On a l’impression qu’il est forcé par Apollon-le destin ; ce qui rend la scène des plus touchantes lorsqu’il tue sa mère (elle accepte son sort) » (Rayanne).

« L’Orestie s’accompagne d’un questionnement politique quant aux changements de notre propre société » (Clément).

« Les effets spéciaux ont permis de donner un dynamisme à la pièce et de ne jamais avoir un décor fixe. Ils ont aussi permis de personnifier les dieux et la malédiction pour une meilleure compréhension des scènes » (Florian), comme « quand Athéna donne son verdict et que Clytemnestre reçoit comme des « impacts de balles » » (Gabriel).

« Les effets spéciaux amènent un côté très immersif et cette idée de voile à moitié transparent est très innovante » (Alban).

« Les rideaux s’abaissent pour passer à la séquence suivante, après la mort d’Agamemnon, […] une statue s’écroule, une statue d’homme, ce qui nous montre qu’en effet, c’est sa fin » (Yanis).

« Les ajouts video et numériques ont permis de faire parler les morts, de rendre vie aux spectres présents dans les rêves de Clytemnestre » (Johan).

« Cela ajoute de la légèreté pour les personnes n’aimant pas les pièces de théâtre classiques » (Ewan).

« Je n’aime pas trop le théâtre et j’avais des réticences, mais tous ces effets spéciaux m’ont fait revoir mon jugement hâtif. La qualité, les graphismes, l’exécution, tout était incroyable et m’a fait changer d’avis » (Alan) « Les acteurs échangeaient avec le public comme si nous allions participer au jugement des accusés. […] cette mise en scène m’a donné envie d’y retourner » (Noa).

« Le fait que le garde tienne un micro et s’adressait au public, comme s’il incarnait le peuple, cette interaction m’a beaucoup plu » (Baptiste P.)

« Les visuels avec les écrans et la vidéo-projection ont beaucoup plus marqué mon esprit, notamment quand Clytemnestre fait un cauchemar, on avait l’impression de le vivre » (Quentin).

« La voix off […] a permis de mieux comprendre les scènes et de mieux se mettre dans les pensées des personnages » (Baptiste P.).

« La voix d’Adèle Correia apportait plus de stress et de suspense » (Clark) ;

« de la peur avec les effets projetés, avec du sang et des squelettes » (Louis).

« Le personnage de Clytemnestre était joué comme la Harley Quinn de Margot Robbie » (Emilien). « La comédienne a très bien joué ce rôle, personnage plein de confiance et de charisme » (Johan).

« Une pièce unique et peu comparable à toutes les autres. Je la conseille !» (Florian) ; « une possibilité pour les spectateurs qui préfèrent les films ou séries de mieux s’identifier » (Alan). Une pièce faite aussi « pour réfléchir à nos moeurs ainsi qu’à la justice et aux inégalités dans le monde à travers toutes les époques » (Wylan). Une pièce tragique où « tout est imbriqué, tout est écrit depuis le début, (où) nos choix décident de notre avenir » (Alan).

Seule trilogie antique qui nous soit parvenue dans son intégralité, « l’Orestie » d’Eschyle, on le voit, aborde des thématiques qui restent d’actualité en 2023 ! Ce spectacle prenant, grâce à l’adaptation et la mise en scène de Gaële Boghossian et Paulo Corréia, permet la réflexion et les débats en classe : comment la démocratie est-elle perçue au XXIème siècle ? Et de nombreuses autres questions…

Pour en faire l’écho, notons cette citation de Laurent Terzieff en conclusion : « Faire du théâtre, c’est se mettre à l’écoute du monde, pour en être la caisse de résonance. »

« I wanna be loved by you » ou quand Marylin tourne son dernier grand film !

En pleine période de prohibition à Chicago, deux musiciens de jazz sont malgré eux témoins d’un assassinat commis par les hommes de main d’Al Capone. Pour leur échapper, ils acceptent d’intégrer un orchestre composé uniquement de femmes…et doivent donc se travestir ! C’est là qu’ils rencontrent la chanteuse du groupe Sugar…

Cette excellente comédie, qui continue de faire rire aujourd’hui, aborde des thèmes éminemment d’actualité : travestissement, relations amoureuses hommes/femmes, femmes/femmes, hommes/hommes, relations de pouvoir, consommation d’alcool… Sous couvert de scènes terriblement drôles et où les comédiens eux-mêmes ont l’air de s’amuser, des sujets de société touchants et intemporels apparaissent. En effet, se travestir, voilà qui va sauver nos deux « musiciennes », Daphné et Joséphine, malgré moult rebondissements et de tumultueuses aventures!

Rien de mieux que de laisser la plume aux élèves de la classe de 2de5 pour raconter le film :

« L’histoire se passe dans les années 20’, lors de l’entre-deux guerres » (Rémi),

« à la période de la prohibition où tout était interdit, notamment l’alcool […]. L’alcool est très représenté, il permet de casser l’image de la femme parfaite, qui se doit d’être pure et de ne pas boire » (Noa).

« La mise en scène me parait surréaliste, le fait de se faire poursuivre par la mafia, de se travestir en femme sans que personne ne se doute de rien, est une situation un peu tirée par les cheveux » (Emy), « le scénario fait une caricature du passé » (Manel), « les scènes de course-poursuite rappelant les vieux cartoons des années 30’ » (Timéo). « On pourrait se dire que cela ne correspondrait pas forcément à la réalité. Mais on peut aussi considérer ces clichés comme une normalité en Amérique » (Jonathan), « car nous pouvons facilement nous projeter dans l’époque du film » (Matis).

« La vision des femmes véhiculée dans ce film est injuste : les femmes sont stupides, elles tombent tout le temps amoureuses d’hommes inaccessibles, elles sont sexualisées et elles ne pensent qu’à faire la fête » (Lola).

« Les femmes sont vues comme des fantasmes ambulants […] Marylin appuie ce point car, ayant un beau corps, un beau visage, et n’étant pas très futée, elle se laisse berner par les hommes, plus précisément les saxophonistes visant juste à l’avoir pour un soir, puis ils s’en vont sans laisser de trace, si ce n’est un tube de dentifrice vide » (Joshua).

« (Eux) sont vus comme des prédateurs et des pervers envers les femmes ; comme dans la scène où les deux personnages parlent de Sugar comme si c’était un bonbon ; ils comparent le désir de goûter à Sugar avec le désir qu’ils avaient lorsqu’ils étaient petits, de manger des pâtisseries » (Rebeca).

« Le film aborde donc le harcèlement que vivent les femmes à cette époque-là: elles se font harceler sexuellement, attoucher, suivre… mais aussi les différentes sexualités possibles. A la fin du film, (Osgood) n’est pas désarçonné par le fait que la femme qui lui plaisait soit un homme » (Louna) : « ce n’est pas grave, personne n’est parfait » (Louis), « Nobody’s Perfect » (Maxence) ; de même « quand Joséphine va embrasser Sugar en fille (ou) Daphné qui court en talons alors qu’il est un homme » (Carla). « Il y a derrière cet humour, une dénonciation du comportement des hommes envers les femmes » (Doane).

La femme, elle, « veut être libre, avoir plus de droits, voulant se débrouiller seule, sans l’aide d’un homme » (Louis), « Sugar n’aime pas respecter les cadres, elle ne rentre pas dans les cases habituelles pour une femme » (Chiara). « Le prince charmant, (lui), se fait passer pour quelqu’un de riche avec un problème sentimental et Marylin Monroe tombe (facilement) dans ses différents pièges» (Macéo).

«Ma scène préférée est celle où l’un des hommes, déguisé en femme, danse un tango avec l’homme possédant un yacht […] il était à fond dedans alors qu’il n’était pas censé apprécier ce moment» (Valérie).

« La scène que j’ai préférée est le moment dans l’hôtel au bord de la plage où Joe et Jerry courent se déguiser, font demi-tour, repassent quinze fois par la même porte. Cette scène me fait rire, elle me fait notamment penser au dessin-animé « Scoubidou » où l’on voit ce genre de scène » (Maxime).
Finalement « Certains l’aiment chaud peut être aussi l’alcool, qui est plus apprécié lors de moments, en quelque sorte, plus chauds ! » (Valentine)

Beaucoup de sujets à aborder donc à propos de ce film : un film musical, un film où les dialogues sont particulièrement ciselés, un film progressiste et féministe avant l’heure, un film moderne où les notions de genre et de sexualité sont abordées alors que le code Hays est toujours en vigueur, un film avec un humour particulièrement fin et bien sûr une distribution parfaite, deux immenses acteurs comiques et une Marylin au sommet de son art !
Proposer aux élèves de découvrir un film culte des années 50 dont on se rend compte qu’il était totalement avant-gardiste…une gageure ? Non, un excellent moment de partage lorsqu’on entend une salle pleine rire et applaudir à tout rompre à la fin !!! Avec en prime la célèbre réplique d’Osgood à la fin du film qui appose le sceau définitif de l’avant-garde « Eh bien personne n’est parfait ! ».

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Journée Porte Ouverte 2023

Invitation à la matinée Portes Ouvertes du lycée LES EUCALYPTUS
Samedi 04 février 2023

Sous réserve du maintien des conditions sanitaires actuelles.
(Dans le cas contraire des postes ouvertes virtuelles seront organisées en soirée courant février. Les dates seront affichées ici).

Nous vous invitons à venir découvrir l’offre de formation du campus LES EUCALYPTUS lors de la matinée Portes ouvertes.
Près de 200 professeurs, personnels administratifs et personnels de vie scolaire, plus d’une centaine d’élèves et étudiants sont mobilisés pour vous accueillir et vous accompagner dans leur environnement de travail.

Nous vous proposons divers parcours en fonction de vos centres d’intérêt :

Vous êtes collégiens ? Un circuit guidé vous permettra de découvrir notre offre en classe de seconde générale et technologique et notamment les différentes options proposées. Vous pourrez également vous projeter vers la voie générale et vous familiariser avec les spécialités scientifiques de première et de terminale. Nous vous invitons aussi à explorer la voie Sciences et Technologies de l’Industrie et de Développement Durable (STI2D) qui constitue une des spécificités de notre structure.

Vous êtes collégiens et vous projetez de poursuivre vos études vers un Bac Professionnel ou un CAP ? Excellent choix ! Nous vous proposons différentes formations déclinées dans trois secteurs : la conception et la production, l’électricité et l’électronique, les métiers de l’automobile. Vous visiterez nos ateliers, riches de nouvelles technologies. Nos élèves et nos professeurs vous feront partager leur passion et leurs savoir-faire. Vous aurez l’occasion de voir fonctionner des imprimantes 3D, des machines à électrolyse, d’observer des robots qui obéissent à nos élèves, de manipuler des logiciels créés par nos lycéens de MELEC, ou encore de contempler des véhicules d’exception, exposés pour vous, à l’occasion de cette manifestation. Au cours de votre parcours au Lycée Professionnel nos élèves de CAP et BAC PRO carrossiers ne manqueront pas de vous présenter leurs dernières créations de grande qualité.
En fin de visite vous pourrez aussi vous inscrire pour effectuer un mini stage durant le 2ème trimestre.

Vous êtes lycéens ? Venez découvrir nos Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles !
PCSI – PSI, PTSI – PT – PT*… Un accueil personnalisé vous attend. Vous pourrez échanger avec les professeurs et les étudiants qui vous feront découvrir quelques-uns de leurs travaux d’initiative personnelle encadrés (TIPE).
Vous êtes intéressés par une formation de Brevet de Technicien Supérieur du domaine industriel ? Nous vous offrons une palette riche et variée de cinq BTS dont certains sont aussi proposés par la voie de l’alternance, en contrat d’apprentissage.

Vous êtes adultes, et vous envisagez une nouvelle orientation professionnelle ? Le lycée LES EUCALYTPUS est le siège du GRETA COTE D’AZUR. L’équipe des Conseillers en Formation Continue sera à votre disposition pour échanger avec vous sur les possibles formations et vous renseignera entre autres, sur la façon de mobiliser votre Compte Personnel de Formation.
Alors, rendez-vous le 04 février prochain à partir de 8h30 au lycée LES EUCALYPTUS !
Attention, prenez vos dispositions car les derniers circuits de visite finissent à 11h 30…

Rencontre CVL Massena-Eucalyptus

Les élus élèves du CVL Du lycée des EUCALYPTUS devant le lycée MASSENA.

Le 22 novembre, nous avons été accueillis par le lycée Massena pour une belle journée inter CVL entre leurs élus élèves et ceux des Eucalyptus. Un moment plus qu’enrichissant avec à la clef de belles rencontres, des échanges de pratiques et d’astuces, des fous rires et de supers projets qui on l’espère se réaliseront au sein des deux lycées.

En attente d’une réciproque dans notre lycée les Eucalyptus !!

Merci à Clara Yahiaoui pour le CVL des Eucalyptus

Consolidation parcours du professionnel

Les élèves de la classe de seconde MP-3D, ex EDPI, ont passé la matinée dans l’entreprise Sacome-Conti à Monaco. Une découverte passionnante pour les entrants de la section professionnelle conception et modélisation de l’établissement.

Après 5 semaines de formations, une journée était consacrée à la découverte d’une société innovante dans les domaines industriels. C’est avec 14 élèves et 2 professeurs que cette visite d’une durée de 3 heures à eu lieu grâce au responsable du bureau d’études: M Barnoin.

Après un passage dans le showroom, une dégustation de café et une présentation des objectifs d’une entreprise, le fil conducteur de la visite reste le produit, nous commençons par le magasin de stockage des matières premières. La mise en forme des feuilles de tôle impressionne les élèves, de nombreuses questions fusent. Poinçonnage, emboutissage, pliage…, le châssis prend forme.
La suite n’en est pas moins intéressante, on travaille autours de la chaudière, mise en forme, soudure, traitement thermique, teste. Nous passons maintenant dans l’atelier d’usinage, en effet de nombreuses pièces sont réalisées « maison ».

Nous sommes maintenant témoins de l’assemblage complet du châssis par rivetage, puis de la confection de la machine à café par l’ajout de nombreuses pièces du secteur hydraulique et électronique. Gage de qualité, les machines effectuent les tests de qualité et les derniers réglages avant de vêtir leur habillage final. Place au secteur de la livraison, emballage et protection pour ces petits bijoux de technologie qui sont prêtes à être livrées dans le monde entier.

Nous avons pris le temps de visiter le Bureau d’études et son laboratoire, nous sommes là dans le cœur de notre métier: conception, innovation, cahier des charges, définitions, prototypage…

Il est maintenant l’heure de remercier les intervenants de cette visite constructive, nous avons vu en pratique les premières semaines de formation.
Dès le lendemain, les professeurs échangeaient sur le ressenti et la découverte de l’entreprise, les élèves sont unanimes : « C’était génial ».

Paroles d’élèves

« Nous avons eu la chance de voir la nouvelle machine en modélisation avec les nouveaux boutons et son apparence » Benjamin

« La journée était très enrichissante, nous avons appris plein de chose » Nicolas

« Tous les employés étaient très sympathiques, ils nous ont bien expliqué en quoi leur rôle consistait et comment les machines à café se faisaient dans leur intégralité.
Je remercie le responsable du bureau d’étude de la société CONTI qui nous a accompagné pendant toute la visite » Evan

« J’ai été impressionné par la facilité à obtenir une pièce avec une machine de pliage » Tom

Exploser les compteurs : grandir avec les mots

Par Catalina Sanguinetti , élève de première SN, aidée de son enseignante Nadine Géhin
Dans le cadre du dispositif « Lecture pour tous » de la Ville de Nice, l’écrivain Arthur Ténor est venu, jeudi 17 novembre, à la rencontre d’une classe de seconde de Nadine Géhin . Il a parlé de son roman « No limit la violence ! » et plus généralement, de ce qui l’anime.

La classe de seconde professionnelle de 2REMI1 n’a encore jamais rencontré d’écrivains. Les premières minutes sont impressionnées. Lucas se lance un peu mal assuré mais avec il y va. Arthur Ténor lui répond avec un naturel contagieux :

« Vous le voyez, le mauvais élève assis systématiquement au fond de la classe, et bien, c’était moi ! Quand tu me demandes Lucas, si dans ma jeunesse, j’aimais lire, je te répondrais : il m’a fallu du temps pour aimer la lecture. J’étais dyslexique. »

– « Comme moi. » glisse rapidement Romain.
– « Je me suis mis au travail. J’ai bossé deux fois plus que les autres pour comprendre ce que je lisais. Il n’y a pas de fatalité Romain. J’ai développé de la rigueur et c’est seulement là que j’ai pris du plaisir à lire Bob Morane. J’ai adoré aussi l’univers de Tolkien. Vous connaissez « Le Seigneur des anneaux » ?

Oui le film répondent en cœur Denis, Keilani et Slim.

-« Ce n’est pas la même chose les garçons. Le film vous impose des images. La lecture, elle, vous ouvre plus de possibles. »
Denis avec vivacité devance les paroles de l’écrivain.
-« La lecture s’adresse à notre imagination. »
-« Tu as tout compris Denis. En fait, quand vous imaginez, vous mettez en images, puis les images deviennent réflexions. La lecture est un décodage utile. Il faut juste s’entraîner. »
Médard ose : « autant regarder des films comme ça, pas besoin d’entraînement! »
-« Les bouquins, Médard et vous tous ici, ils aident à être plus lucides, moins ignorants, plus curieux aussi. Le vocabulaire, ça a du sens. Vous avez le choix de vouloir grandir avec les mots ou pas. Tout dépend de vos exigences, tout dépend de ce que vous choisirez.

Mihai : « Comment vous est venu l’envie d’être écrivain ? »

Arthur : « J’ai dix huit ans, j’avance péniblement vers le bac sans objectifs clairs et un jour, le déclic. C’était pendant les vacances de février. Il faisait froid, je ne sors pas de ma chambre et j’écris cinquante pages. J’écris un roman avec cette nouvelle certitude : je serai écrivain ! C’est là que les ennuis commencent véritablement. A l’intérieur de moi ça bouillonne d’idées mais la réalité, c’est que je ne suis pas au point. Ni en orthographe, ni en syntaxe et mon vocabulaire est limité. Que faire ? Soit je renonce, soit j’appends le français. J’ai appris le français. J’écris mon premier roman a dix-huit ans mais c’est à trente-huit que je commence à être publié. Il m’a fallu vingt ans pour améliorer cette part de mon écriture qui était déficiente. »

Silence admiratif.

« Chacun d’entre vous est capable d’exploser les compteurs ! »
L’écrivain allume des étincelles dans le regard des élèves. L’écoute est attentive, l’échange vrai. Tous se détachent des questions préparées pour vivre l’instant présent.

« Dans le roman que vous avez lu en classe, j’aborde le harcèlement scolaire. Le sujet vous a intéressé ? »

La classe est unanime. Nassim comme surpris de prendre la parole. Les mots viennent d’un coup, en vrac.

-« D’habitude j’aime pas lire que ce soit chez moi ou en classe comme on a fait pour votre livre mais cette fois c’était différent on lisait tous un peu et entre les chapitres Madame Géhin nous demandait de dire ce qu’on comprenait si on avez senti la violence venir on a lu en étant complétement dedans on y croit à cette histoire de bandes rivales dans la classe et dans le quartier je voulais savoir la mort de Judith c’est tiré d’un fait divers elle est vraiment morte la fille»

Arthur Ténor lui retourne sa question.

Arthur Ténor : « Qu’est-ce que tu en penses, toi ? »

Nassim : « Je pense que c’est une histoire vraie. On pense tous que c’est une histoire vraie. »

Denis scrutant l’écrivain comme pour mieux percer la réalité : « Ca s’invente pas ce que vous racontez ! »

Arthur Ténor : « Et bien voilà les garçons, tout est dit. Le romancier, c’est celui qui se met à la place de… Moi, je suis comme un sorcier, je mets des ingrédients dans le chaudron pour que l’histoire soit vivante, je rajoute, j’ exagère, je transforme mais je me nourris de réel. Ma vérité est différente de celle d’un journaliste. Mon job, c’est de vous attraper au cœur et dans votre tête pour que vous vous posiez des questions qui font toujours réfléchir le roman fini.

Concours Inter-langues 2022

 Le lycée Les Eucalyptus remporte le 1er prix du Défi n°5 « For a Better Tomorrow »

Malgré le contexte compliqué, le concours d’écriture collaborative « Histoires communes » a bien pu avoir lieu et a remporté un grand succès !
Un grand bravo aux 21 élèves de la classe de 1G2 qui ont été lauréats du 1er prix – Défi n°5 au Concours Inter-Langues 2022 récompensés lors de la Remise des Prix qui a eu lieu au Collège Matisse le 27 juin 2022 en présence de Mme Brigitte Carrère, IA-IPR anglais et coordinatrice du GND Inter-langues et de Mme Allegrini, proviseure adjointe du LGT Les Eucalyptus.

Du 4 au 8 avril 2022 s’est déroulée la 7ème Semaine des Langues vivantes ayant pour thème « Vivre l’Europe, s’ouvrir au monde ». C’est dans ce cadre que les 21 élèves de la classe de 1G2 ont participé à l’initiative de leur professeur d’anglais, Mme Fucher, au concours « Histoires communes » initié par le Groupe Numérique Inter-Langues de l’Académie de Nice.

La Semaine des Langues vivantes s’est déroulée cette année dans le contexte exceptionnel de la Présidence Française du Conseil de l’Union Européenne, mettant ainsi en lumière l’enseignement des langues vivantes dans toutes leurs diversités, leurs richesses et leurs atouts autour de la thématique 2022 « Vivre l’Europe, s’ouvrir au monde ». Guidés tout au long du projet, par la documentaliste Christine Quilichini, les enseignantes Mmes Fucher et Chassain et par Mark l’assistant d’anglais, les élèves ont ainsi pu s’inscrire dans la dynamique d’un projet collectif. Ce dernier a permis de rendre plus concrète la pratique d’une langue vivante dans le cadre de leur scolarité au lycée Les Eucalyptus. Un excellent souvenir pour tout le groupe !

Mention spéciale pour nos élèves motivés et leur enseignante d’Anglais, 1er prix du défi n°5 : Jouons avec l’Europe »…A vous de jouer…

Rendez-vous l’an prochain pour de nouvelles aventures inter-langues !

Raphael Potelouin : gagnant du Concours Général EDPI 2022

Depuis 1747 en France, le concours général est un concours destiné à récompenser chaque année les meilleurs élèves des classes de première et de terminale dans le concours général des lycées, et des apprentis dans le concours général des métiers.

Pour la première fois, le concours général est ouvert pour les classes de EDPI, 3 élèves du lycée professionnel des Eucalyptus s’y sont inscrits. Après un entrainement assidu, quelques heures en plus pour bien préparer le concours, la première épreuve s’est déroulée au mois de mars. Cette épreuve écrite permet une première sélection nationale.

Un élève de l’établissement a été retenu, au total cela sera 7 élèves au niveau National.

La seconde épreuve s’est déroulée le mois dernier à Lille, 2 journées bien remplies pour effectuer des conceptions, plans, prototypes dans un temps imparti. De retour à Nice, place maintenant à l’attente!

Et bien ça y est!

Raphael Potelouin est convié à Paris pour recevoir un prix. Il est donc sur le podium du concours général 2022, mais à quelle place?

La remise des prix se déroulera en Sorbonne sous la présidence de Monsieur le Ministre de l’éducation Nationale. Raphael est accompagné par ses parents et un représentant de l’établissement, son professeur Jacques Marchi.

Une présentation de son travail auprès de M le Ministre de l’Education Nationale, et nous allons plonger dans une longue attente…
En fin de dénouement, Raphael est premier! Il réussit, après sa mention « Très Bien » au baccalauréat décernée lundi, à obtenir la première place du premier concours général Etude et Définition de Produits Industriels.

Toute l’équipe est très fiere de son parcours, une section qui va se moderniser en devenant le Bac Pro Modélisation et Prototypage 3D (MP-3D).

Nous souhaitons un beau parcours à Raphael qui, après un peu de vacances, suivra la formation BTS C.P.R.P. à la rentrée 2022 au lycée Les Eucalyptus.

 

 

 

 

 

Une vidéo retrace le moment:

« La poésie comme langage : et ce n’est pas l’autoroute ! »

Afin d’aborder l’Ephémère, thème du Printemps des poètes 2022, Sophie Braganti, auteure et poète niçoise, a proposé aux élèves de seconde 1, une initiation à l’écriture de haïku et de ranga.

Dans le cadre d’un projet pédagogique soutenu par la Région sud et le Labo des Histoires, un atelier de plusieurs semaines, initié par Madame Blanchot et Madame Quilichini à destination de la classe de 2de1, a été mené par Sophie Braganti : écrire l’Ephémère.

Les élèves, heureux de rencontrer Sophie Braganti, eurent de nombreuses questions à lui poser. « Comment avez-vous découvert ce don ? » Hedi « J’aimais particulièrement écrire, c’est plutôt comme un pouvoir…mais c’est beaucoup de travail quand même ! » S.Braganti ; « Quel a été votre parcours ? » Eliasse « Ce n’est pas l’autoroute ! J’ai longtemps été préparatrice en pharmacie tout en écrivant, il fallait gagner sa vie. Je suis écrivain à plein temps depuis les années 2000, je fais également beaucoup de rencontres avec toutes sortes de publics (librairies, établissements scolaires, festivals, salons du livre…) » S.Braganti ; « Comment vous sentez-vous lorsque vous achevez un livre ? » Rémy « J’ai plutôt une écriture gaie, cela me porte, me procure du plaisir. » S.Braganti ; « Vous collaborez souvent avec des artistes, êtes-vous sensible à l’art contemporain ? » Léna/Diego « J’aime étendre le champ de l’écriture, ce ne sont pas seulement des mots, des textes…beaucoup de choses peuvent être poétiques (un lieu, une démarche, un son…). L’art crée un dialogue, il parle avec les gens ! » S.Braganti ; « Quelles sont vos sources d’inspiration ? » Georges « J’aime beaucoup la marche, c’est le rythme, je suis souvent inspirée par ça, la Nature, la mer, les voyages aussi. Je suis invitée pour une résidence d’écrivain en Islande l’année prochaine, je suis ravie ! » S.Braganti.

L’atelier avec la poète Sophie Braganti s’est inscrit dans la continuité de l’objet d’étude pour la classe de seconde : La poésie du Moyen Âge au XVIIIeme siècle, avec des auteurs tels Ronsard ou Du Bellay. Ces textes étaient réunis par la thématique de la fuite du temps, du memento mori mais aussi du carpe diem. Travailler avec Sophie Braganti sur le format du haïku et sur le thème de l’éphémère nous est apparu tout indiqué. Les élèves ont pu donner sens aux thématiques abordées en cours, passant de la posture de l’apprenant à celle du pratiquant/ artisan/ technicien de la matière poétique.

Par le biais d’une métaphore, Sophie Braganti explique aux élèves ce que peut représenter cet instant fugace : « c’est un peu comme si on bandait un arc puis on décochait une flèche en visant la cible et on l’atteignait ! ». En dix-sept syllabes, le haïku, ce poème court d’origine japonaise, raconte une véritable histoire, décrit une scène, un tableau, un décor est planté qui se rattache à la Nature, aux saisons et souvent au Temps.

Quelques extraits du recueil poétique collectif « Pourquoi le temps se fond» :

Haïkus

Je chausse un stylo
Sur une page glacée
Patinent mes mots Swann

L’éclat d’un ciel bleu
Et le goût de tes lèvres
Tracent mon chemin Aaron

D’un cocon tu deviens
Plein de couleur et d’entrain
Profite papillon ! Ludivine

Rangas

Toute la journée
Je t’ai regardée, pourtant
Tu ne m’as pas vue
Tous les soirs je pense à toi
Et toi tu rêves d’un autre Aaron/Andréa

Poussée par le vent,
Petite ou épaisse,
Vague violente,
Chantante au rivage,
Frappant le bord de mer Nassim/Sofyen

La peur nous gagne
Lorsque l’eau devient trouble
Les dents acérées
De ce grand crocodile
Dangereux mais végétarien ! Wylan/Max

La Poièsis en grec ancien signifie création, dire les choses, traduire sa pensée. Les élèves ont eu la chance d’avoir un temps prévu pour cela dans leur semaine et sans s’éloigner des enseignements, cela a été vécu pour toutes et tous comme un enrichissement…

Laissons les derniers mots à Hedi : « Au départ je me disais que cela pourrait être ennuyant mais en réalité découvrir ce nouveau style de poème, ça a été ultra intéressant !!! MERCI SOPHIE ! »

Un grand merci à André Ambroggi pour avoir immortalisé l’événement en photos.