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Charles Baudelaire : une incarnation totale !

Encore une magnifique après-midi sous le signe de la culture et du partage ! Après un accueil parfait comme à l’accoutumée de Laéticia Vallart et de ses équipes au théâtre Anthéa, les élèves et leurs enseignantes ont assisté à un spectacle unique et percutant autour du personnage de Charles Baudelaire. Clément Althaus, dans la peau du poète et son « double » Jérémie Boumendil, à la fois ange et démon, proposent une version théâtrale et musicale très originale, rock, pétillante, colorée, énergique et « musclée », voire provocante parfois, restant fidèle à ce qu’incarnait Charles Baudelaire. Spectacle qui a tenu en haleine élèves et adultes et qui au-delà de les confronter à une proposition artistique (d)étonnante, leur a permis d’aborder la langue poétique différemment.

En témoignent les impressions des élèves…

« La scène se situe dans un décor rempli de mannequins, d’instruments et d’une cage » (Cyril), « un bordel à Bruxelles, peut-être pour montrer le désordre qui règne dans la vie de Baudelaire » (Flavio). « Là, il se rend compte « grâce à sa vision des sons et des odeurs » (Clément), qu’il est dans un théâtre. On a donc l’impression qu’en réalité, c’est une vraie scène avec le vrai Baudelaire » (Rayanne). « J’ai l’impression que la scène est à l’intérieur de sa tête » (Thomas).

« Le fait de nous retrouver très souvent seuls face à Baudelaire (dans une sorte d’intimité) nous a permis de mieux le comprendre » (Flavio).

« Egocentrique, narcissique » (Ario), « provocateur, à la recherche d’attention » (Baptiste P.), « extravagant, macho, possédant une double personnalité » (Sultana), « un air rockeur avant l’heure » (Baptiste B.), « on a pu reconnaitre les traits assez adolescents, qui n’aime pas les gens, très expressif » (Yanis). « On retrouve bien son côté un peu décalé, un peu « fou » notamment quand il se met à parler tout seul. Il est en marge, il fait les choses différemment » (Rayanne).

« Le second personnage sert d’effet miroir à Baudelaire, plus optimiste. Il permet de l’aider à ne pas se suicider au début de la pièce et à voir sa partie du « Beau » » (Baptiste B.). « On a l’impression qu’il est là pour lui et qu’il fait partie de lui » (Yanis). « Le second personnage dans la cage représente l’ennui, qui est sa plus grande peur, qu’il tente de combattre chaque jour. Pour lui, le meilleur moyen de s’en défaire est de travailler » (Wylan). Il « sert à ressortir la personnalité rageuse de Baudelaire, ses pensées intérieures qu’il essaye de retenir. C’est peut-être la raison pour laquelle il est emprisonné » (Sultana). « Il représente la folie de Baudelaire comme s’il y avait deux personnes dans sa tête. Une sorte de schizophrénie » (Noa), « la « petite voix » dans sa tête, son monstre intérieur ou une autre personnalité » (Rayanne). « Baudelaire est devenu fou, il parle à un démon dans sa tête » (Ilyass). « Le deuxième personnage lui propose des mélodies pendant toute la pièce » (Gabriel).

« L’acteur principal était un bon musicien, il jouait de plusieurs instruments et chantait bien » (Noa).

« Les poèmes ont été déclamés de façon musicale, sous une forme de Rock n’Roll, avec des instruments » (Yanis) : « guitare, tambours, piano » (Léo), « un peu rock, un peu mélancolique » (Rayanne). « Je trouve que c’est une bonne manière d’exprimer ces poèmes, car cela permet de diversifier et de changer la façon dont on récite les poèmes classiques » (Ewan). « Selon moi, cela dynamisait fortement le spectacle et avantageait la compréhension pour un public jeune » (Flavio). « Ces interprétations de « poèmes comme « Bénédiction », « L’Albatros », « Elévation » et peut-être « Correspondances » (Clark), « L’invitation au voyage » (Flavio), ont bien éclairé nos précédentes analyses puisque les émotions en ressortaient d’autant plus, tout en ayant une sorte de résumé, qui nous aidait à mieux comprendre la vie du poète » (Johan), « la volupté ou l’alchimie de sa littérature » (Clark). « On avait l’impression qu’il s’adressait à nous directement, il est même venu interagir dans le public » (Alessandro).

« Le mélange entre théâtre, littérature et concert m’a bien plu ; les poèmes chantés ou slamés, la musique entrainante » (Raphaël C.).

« J’ai trouvé très intéressant que la pièce mêle à la fois concert et théâtre ; la pièce était très bien construite » (Antoine).

« Une sorte de comédie musicale ! Cela donne une dynamique à celle-ci et la rend plus entrainante » (Wylan).

« Baudelaire y était bien imité et cela donnait un nouvel aspect au cours de français » (Clark).

Portrait musical et poétique unique, le spectacle Baudelaire, prince des huées est une très grande réussite !!! Cette traversée mélancolique nous a procuré émotion, sensation, réaction et nous avons regretté de ne pouvoir rester à la rencontre qui a suivi. Nous laissons donc les dernières paroles à Clément Althaus à propos du spectacle : « Un grand rêve romantique nourri d’insolence et de provocation baigné dans les vapeurs enivrantes des Fleurs du mal. »

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