Dans le cadre de l’enseignement de Culture générale, Madame Blanchot a conçu un atelier pédagogique pour que les deux années de BTS ELT partagent plusieurs séances avec Merakhaazan : parcours, compositions, techniques. Le thème BTS « De la musique avant toute chose ? », reprenant un vers de Paul Verlaine, aura particulièrement bien été illustré lors des échanges et durant tout l’atelier !
Après une introduction musicale, Merakhaazan a présenté aux étudiants son parcours, ses procédés de création, l’évolution technique dans son jeu, beaucoup de questions ont émergé ensuite : « Est-ce que vous pouvez tout jouer ? Jules « Pas tout à fait mais il est vrai que j’expérimente beaucoup de styles » Merakhaazan ; « Comment faites-vous pour créer un morceau ? » Lounis « Il m’arrive de composer à ma table mais la plupart du temps je cherche sur la contrebasse, je « gratouille », je laisse aller mes sensations et j’essaie de bien répartir les sons trouvés dans le spectre, du grave à l’aigu en général. Ma marque de fabrique ce sont plutôt des morceaux mélancoliques ! » Merakhaazan.
A la question de Killian « Pourquoi avoir choisi la contrebasse ? » Merakhaazan a beaucoup développé, faisant ressentir sa passion à l’auditoire « Je suis pas mal autodidacte même si j’ai fait le Conservatoire et j’ai surtout « flashé » sur l’instrument même si j’avais commencé à apprendre à jouer sur une basse électrique. Ce que j’ai aimé c’est le son, les sons que la contrebasse donne, le contact des cordes aussi…J’expérimente beaucoup avec l’instrument : je crée des sons en caisse claire, je me sers du bois, je crée d’autres sons « les cordes au doigt », jouer avec l’archet mais aussi avec un médium de guitare, je peux vraiment créer une gamme infinie de sons, cet instrument est illimité. Rif funk, solo rock, beat rap, gimmick pop ou mélopées orientales, cela m’amuse de trouver des solutions pour arriver à ce que je veux entendre ! » Merakhaazan
Les questions plus techniques ont ensuite été évoquées, les étudiants particulièrement intéressés par toute l’installation électrique autonome et le matériel utilisé par Merakhaazan « J’utilise un « looper », cela me permet d’enregistrer des sons au fur et à mesure et de créer des « boucles », ça retranscrit les fonctions d’autres instruments. Récemment, on m’a fabriqué une pédale ampli sur mesure et qui sera customisée spécialement pour moi dans l’esprit Dune !!! » Les échanges entre connaisseurs d’électrotechnique se poursuivent, conseils en installations non dépendantes et questionnements sur la transition énergétique…
Les deux ateliers suivants se sont déclinés en plusieurs activités : les étudiants, ayant en amont réfléchi avec leur enseignante, sont encouragés à venir avec une image, un extrait de film, un texte les inspirant. Merakhaazan à partir de ces choix lui étant soumis et expliqués, improvise totalement et en direct. Puis ce fut au tour de Merakhaazan d’improviser en fonction de son ressenti du jour, plusieurs morceaux joués au fur et à mesure desquels les étudiants exprimaient leurs émotions, leurs impressions…
Après quelques échanges autour des goûts musicaux de chacun, une question restait cependant en suspens : « Arrivez-vous à vivre de votre art ? » Evan « Oui, j’ai de la chance, je travaille souvent en collaboration, « Clameurs » avec Sarah Procissi, joueuse de Oud électrique, des compagnies de théâtre, des chorégraphes font aussi appel à moi. Je fais des concerts, récemment j’ai vécu un moment exceptionnel à l’occasion de C pas classique, j’ai joué avec l’Ensemble Baroque de Nice. Je ne suis pas riche, si c’est ça que tu veux dire, mais ce qui me motive, c’est le sentiment de faire ce qui me plaît, d’être heureux en faisant de la musique ! » Belle morale, message optimiste et qui peut donner envie de réaliser ses rêves…
L’atelier vu par les étudiants
« Le thème imposé en culture générale est le thème de la musique. J’ai trouvé ça très ludique et très interactif de l’aborder par des cours de musique » (Evan). « Ça nous a sortis de notre culture musicale » (Enzo). « Cela nous a permis d’apprendre plein de choses que nous ne connaissions pas mais aussi d’ouvrir notre panel de genres musicaux » (Evan). « La première séance de présentation était pleine d’informations nouvelles et a permis d’enrichir ma culture personnelle » (Martin). « Ces séances avec le contrebassiste ont été une façon d’illustrer le thème différemment, et cela était vraiment sympathique » (Mathieu). « Ces séances m’ont permis de mieux comprendre les émotions que la musique peut transmettre » (Romain).
« Avant notre rencontre, je pensais que la contrebasse servait uniquement à accompagner les musiques » (Hugo). « Le musicien utilisait la contrebasse de manière atypique. Une façon que je n’avais jamais entendue » (Ludovic). « J’ai aussi particulièrement apprécié son approche non « traditionnelle », malgré qu’il ait fait le conservatoire, son approche plus populaire et la multitude de styles différents maîtrisés » (Jules). « Les percussions, les pédales d’effets et la pédale de boucle lui permettent de créer des musiques complètes en étant seul » (Hector), « un orchestre avec un seul instrument ! » Son style de jeu rappelle l’Orient et l’Asie, mais il peut nous faire ressentir des ambiances telles que la guerre, les batailles maritimes ou même le désert » (Charles).
« Cette contrebasse a plusieurs « modes » avec le fameux mode électro auquel je ne m’attendais pas du tout, me faisant penser à la guitare électrique » (Karim). « Je ne savais pas qu’une contrebasse pouvait jouer des sons d’autres instruments » (Dylan). « […] ma plus grande impression porte sur la conception de l’instrument qui aborde en grande partie l’électronique de puissance et un mécanisme particulier de par sa modélisation » (Mouhamadou). « J’ai trouvé ça intéressant quand on a parlé d’autonomie énergétique » (Guillaume), « de comprendre le fonctionnement de son instrument et l’électronique autour » (Florian). « J’ai découvert tout un monde autour du hardware musical (le côté technique, les remarques à ce sujet, le matériel) » (Kylian C.).
« Ce que j’ai préféré, ce sont ses improvisations sur nos images » (Jules). « J’ai beaucoup aimé l’activité où l’on devait décrire ce à quoi nous faisait penser le morceau, surtout le premier qui m’a vraiment donné l’impression d’un voyage dans des paysages magnifiques et parfois inquiétants » (Lilian). « En fonction des mélodies, j’avais l’impression qu’une partie posait une question et que l’autre répondait » (Dylan).
Pour l’ultime rencontre, Merakhaazan proposa une performance musicale destinée aux deux groupes classes réunis ainsi qu’à leurs enseignants. « Nous remercions particulièrement Monsieur Ambroggi qui grâce à ses photos nous permet de garder une belle trace de cette expérience. »
Un immense MERCI à Jean-Christophe Bournine pour ce moment unique de partage ! « Je trouve que le musicien est un excellent artiste » (Serhat). « On sentait qu’il ressentait sa musique » (Mathys). « Un grand merci à lui et bonne chance pour ses projets dans l’avenir » (Lucas). « Merci pour ces découvertes !» (Hugo).

« Le film met en scène Yvonne, jeune inspectrice de police, qui découvre que son mari, le capitaine Jean Santi, héros local tombé au combat, n’était pas le flic courageux et intègre qu’elle croyait mais un véritable ripou. Elle doit néanmoins entretenir la mémoire d’un bon père auprès de son fils Théo. Elle doit aussi compter avec Louis, son collègue amoureux d’elle et ancien partenaire de Jean. Déterminée à réparer les torts commis par son époux, elle va croiser le chemin d’Antoine injustement incarcéré par Santi pendant huit longues années. Antoine retrouve sa femme Agnès et sa vie d’avant… en apparence seulement car il est bien décidé à devenir le délinquant qu’il avait été accusé injustement d’être ! C’est ainsi que « l’histoire est à la fois originale et ordinaire » (Enzo).
« Quelle attitude adopter lorsque l’on est accusé à tort et que cette accusation a volé huit ans de votre vie ? Cette question posée en filigrane de l’excellent film « En Liberté ! » de Pierre Salvadori a beaucoup interrogé les élèves de 2de1.
Les élèves ont interprété et participé à la mise en scène et à la réalisation du clip musical. Ils ont ainsi découvert la pratique de plusieurs langages artistiques (musique, danse, voix, chorégraphie, écriture). Cette oeuvre dans son modèle de construction, comme dans son propos, défend poétiquement les notions du positif, de l’encouragement, de l’esthétique, du groupe social et de la vie.
Les intervenants de la compagnie sont : Cédric Gonnet, Direction, auteur-compositeur et chorégraphe, Marie Lune (Audrey Laure Drissens), metteuse en scène, Hanna Cohen, Anthropologue, psychologue clinicienne et psychothérapeute, assistante à la création et Julien Sanine, vidéaste et photographe.
Deux ans après le début de la crise sanitaire du COVID-19, les adolescents éprouvent encore les retentissements d’une pandémie aux allures de guerre mondiale. Si pour ces adultes en devenir, l’enjeu principal se fonde dans le lien social, on peut s’interroger sur l’impact de mesures
Au sein d’une société occidentale qui prône l’ultra-connexion et le consumérisme, la profusion d’images préfabriquées génère un idéal dans une société vide de sens ; société dans laquelle les individus trop peu socialisés cultivent l’hyper-individualisme. Mais dans cet univers où l’individu peut apparaître à la lumière des écrans, influencer par des « likes » grâce à ses « followers », quid de la rencontre ; de l’interaction vivante, celle qui permet l’authentique relation à l’autre, dans laquelle l’identité se fonde ?
L’expérience de co-création d’une oeuvre (clip musical) par une classe de lycéens (classe de seconde Technicien d’Usinage – Lycée Les Eucalyptus à Nice) auprès d’une troupe d’artistes (Compagnie Artvivace – Les P’tites Ouvreuses) a permis de fabriquer un objet qui s’est inscrit dans une communauté de sens, conduisant ainsi à une oeuvre didactique. L’action artistique et culturelle impliquait un engagement des jeunes dans un espace de créativité (la salle des machines) autour notamment de jeux de mains ; jeux d’usineurs faisant liens et oeuvre. L’adolescent était invité à une démarche d’expérimentation et d’autonomisation dans laquelle il était libre de ses choix en tant qu’acteur à part entière, au coeur d’un projet qui lui a conféré une place singulière. La valorisation de sa participation ainsi que l’inscription du clip musical en tant qu’oeuvre permanente dans le temps et l’espace ont participé aux enjeux fondamentaux du lien social.
Après des semaines de préparation, d’études analytiques de l’œuvre mais aussi de recherches documentaires sur les tribunaux de France et d’Amérique, tous les élèves de la classe ont investi leurs rôles : avocats de l’accusation, de la défense, témoins, greffier, procureur, jurés et juges, médecins légistes, psychologue, et jusqu’aux dessinateurs, avec un plaisir évident : «J’ai beaucoup aimé cette atmosphère ludique et conviviale et tout le monde était utile» (Georges), «l’investissement de certains était remarquable et a donné un intérêt ainsi qu’une vitalité au procès» (Léna), «on sentait que les élèves étaient impliqués et avaient une volonté de bien faire» (Ludivine).
Au-delà de ces retours enthousiastes, les enjeux didactiques étaient bien présents : «Ce procès m’a permis de prêter d’autant plus d’attention aux détails du livre» (Paul), «d’aborder l’histoire de Jean-Baptiste Grenouille sous un autre angle, et a confirmé l’avis que je me faisais de sa culpabilité» (Ethan).
L’expérience n’a pas été exempte de surprise, de revirement : «Les témoignages qui auraient dû être pour la culpabilité de Grenouille sont devenus le contraire!» (Sultana), «retournement de situation inattendue avant d’annoncer notre verdict, en compagnie de notre invité surprise!» (Thomas).
Les élèves sont in fine ressortis grandis de ce procès mené tambour battant, «pas de moment de repos ! Beaucoup de paroles et d’arguments échangés» (Aya), «très enrichissant d’un point de vue personnel et humain» (Tom), «je pense que l’on peut tous être fiers de nous» (Max), «ce procès était plus intéressant et plus amusant que de regarder des séries sur Netflix (alors que j’adore ça !)» (Hedi)… Et un grand merci à Serhat pour sa participation amicale !

Accompagnés et guidés par leurs professeurs et encouragés par leur Proviseur et Proviseure adjointe, tous mobilisés pour cette manifestation, ces presque 200 élèves ont réalisé un parcours pluridisciplinaire (lectures théâtralisées, ultimate fresbee, garage des lumières, débats d’idées, concours d’affiches, escape game, quiz…) qui les ont amenés à exercer le vivre-ensemble qu’autorise ce grand principe républicain qu’est la laïcité.

Cette pièce fait partie des œuvres au programme des épreuves anticipées de français du baccalauréat, dans le cadre de l’objet d’étude : « Le théâtre du XVIIème au XXIème siècle » et du parcours associé : « Spectacle et Comédie ».
Les élèves ont été attentifs durant la pièce et n’ont pas manqué de questions lors de l’entretien qui a suivi :
Voir la représentation jouée d’un texte dramatique est un atout indéniable. Les élèves ont livré leurs impressions sur ce qu’ils avaient vu, avec fraicheur et maturité :
Spécialisée dans la fabrication de machine à café industrielle, la société nous a encore une fois chaleureusement accueillie en prenant soin d’expliquer étape par étape la conception et la fabrication de leur produit.
Voici en quelques mots le ressenti plus que positif des élèves sur cette visite
Les élèves de cette nouvelle promotion sont déjà très actifs au travers des projets proposés en classe. Certains ont en charge la numérisation d’une brouette à chenilles, alors que d’autres maîtrises déjà le process Numérisation-Impression 3D.
