A lire avant d’aller vous baigner…

En 1975, sortait dans les salles américaines puis rapidement mondiales, « Jaws » (« Mâchoires »)/« Les dents de la mer » de Steven Spielberg. « Allez le voir avant de vous baigner ! », disait alors l’accroche…

Le 15 juin, les élèves de 2e3 ont donc été invités à visionner le film à l’Espace Magnan. La projection s’inscrivait dans le projet LAAC (Lycéens et Apprentis au Cinéma). Elle devait permettre aux élèves de comprendre la naissance du concept de blockbuster. Elle a aussi démontré l’efficacité encore actuelle des rouages scénaristiques du film.

Le film montre une station balnéaire fictive, Amity, devant faire face aux attaques meurtrières d’un grand requin blanc, à l’approche de la saison touristique. Le nouveau shérif, Brody, se lance dans la chasse au squale accompagné de Quint, un marin spécialisé dans la chasse au requin, et de Hooper, un scientifique.
Les effets spéciaux ont surpris plusieurs élèves. Adam s’avoue « surpris de cette qualité pour l’époque ». Certes aujourd’hui datés, et ayant présenté un véritable défi technique pour S. Spielberg, ils contribuent vraiment à l’ « horreur » du film pour Cosmin. Néanmoins, ils ne sont pas centraux dans la construction du suspense et du climat de terreur.
En effet, John Williams a obtenu l’Oscar de la meilleure musique de film en 1976 pour « Jaws ». « Je connaissais cette musique avant de voir le film même si je ne savais pas d’où elle venait ; elle est encore aujourd’hui emblématique », explique Justin. Maëlan retient ces deux notes qui s’accélèrent « afin d’instaurer un suspense, aboutissant à une image qui a pour but de nous faire sursauter ».

Cette bande-son sert donc parfaitement un scénario à suspense. Loan remarque qu’ « au début, le requin n’est pas totalement montré » ; sa présence n’est que suggérée (par un aileron, par exemple), ce qui le rend mystérieux et inquiétant. « Nous pensons parfois imaginer la suite mais nous avons tort la plupart du temps », et « les apparitions soudaines d’images effrayantes sont idéalement placées », souligne Maëlan.

Paradoxalement, « Jaws » est aussi un film comique, ce qu’a bien noté Michaël : le spectateur ressent de la peur, mais s’amuse aussi. Lorsque les trois hommes partis traquer le requin comparent leurs cicatrices, lorsque Quinn se lance dans des rodomontades de vieux loup de mer, le spectateur peut s’évader d’une situation pesante, avant de replonger dans l’horreur.

En sortant de la séance, les élèves semblent donc tous d’accord avec Cosmin pour plébisciter une « réalisation de génie ». En 2021, le squale de Spielberg séduit donc encore. Numéro 1 au box office mondial de 1975 à 1977, film exceptionnellement rentable, « Jaws » a fait naître le concept du blockbuster : une superproduction destinée à engranger les entrées très rapidement, à grand renfort de publicité et de produits dérivés. « Jaws » devient une franchise, avec au total quatre opus. Et à la clé, l’évidence d’une empreinte forte sur ses spectateurs : après sa sortie en 1975, la fréquentation des plages a fortement diminué.

Lettres à mon père : une année feuilleton

Les élèves de seconde et terminale systèmes numériques accompagnés par leur enseignante de français, Nadine Géhin, ont vécu une année feuilleton en participant au projet du Théâtre National de Nice Lettres à…mon père à partir du roman Questions à mon père d’Eric Fottorino. Les élèves ont écrit des lettres puis, préparés à l’oral par le comédien Frédéric de Goldfiem, ils ont pris la parole sur la Coulée verte. Grand moment !

Episode 1 : ECRIRE

Sacré défi pour les élèves que d’écrire sur leur père.

Nicolas : « Non mais Madame, c’est trop intime ! »

Nadine Géhin : « Tu peux inventer un père, tu peux avoir recours à ton imaginaire, tu n’es pas obligé de dire vrai, tu peux « mentir vrai » si tu veux… »

Après les premières réticences, Nicolas et sa classe ont assez rapidement perçu qu’il ne s’agissait pas de faire une dissertation, qu’ils avaient le choix et donc le pouvoir d’aller sur le terrain de la création. lls se sont mis a creuser la relation à leur père, à enquêter, à observer, à motiver un dialogue, à chercher l’anecdote, à faire ressurgir leur enfance, à interroger leurs souvenirs pour tout poser sur un cahier.

L’écriture a jailli dans l’intimité d’un temps avec leur enseignante, un temps en dehors de la classe, séparément , un temps de confiance fait de confidences , de silences, d’interrogations, de questionnements intimes et finalement d’écriture. Il a fallu trouver les « bons mots », le bon rythme pour entendre la petite musique en soi. Oser penser sa douleur parfois pour panser la blessure, écrire pour se guérir , écrire pour « cracher le caillou trop longtemps coincé dans la bouche » , écrire pour marcher le temps d’une lettre à côté du petit garçon que l’on a été, lui sourire et dialoguer tendrement avec son passé, s’épancher, rire de soi, de la vie et de la joie de pouvoir trouver le ton de de sa lettre. Chacun est allé à la rencontre de son style dans cette quête étonnante de soi à travers le rapport de filiation.

Episode 2 : THEATRALISER

Comment joindre la parole aux gestes ? Comment lire et faire vivre ?
Frédéric de Goldfiem , comédien permanent de la troupe du TNN est venu trois fois au lycée à la rencontre des deux classes du lycée . A travers des exercices d’improvisation permettant de libérer la parole et l’imagination, par l’ écoute des lettres des élèves et un travail de metteur en scène, il a amené les jeunes à prendre conscience que les mots « sont des êtres vivants » qu’il ne faut pas négliger car ils sont sacrés et précieux. Ils ont ainsi découvert comment les entendre et comment se laisser parcourir par ce qu’ils portent pour faire de leur voix et de leur corps les outils de cette transmission.
Comment être attentif aux silences, mieux maîtriser son instrument, sa voix, par le souffle, la diction et regarder le public…

Mohamed, Lucas, Valentin, Baptiste, Clovis, Quentin, Nicolas, Fabien se sont saisis de ces clés d’oralité pour tenter l’aventure en étant dans un présent pleinement vécu.

Valentin : « trop cool Frédéric ! Pourquoi on n’a pas plus de cours avec des comédiens ? »

Bonne question Valentin . Pourquoi ?

Petit à petit la timidité a laissé place à la curiosité, puis à l’envie et au goût du défi. Aller jusqu’au bout, franchir le pas et monter sur le plateau du kiosque de la Coulée verte à la rencontre d’un public.

Episode 3 : SE PRODUIRE SUR SCENE

Mercredi 8 juin, Baptiste, Fabien , Erwann, Antonio et Nicolas ont lu leur propre lettre à leur père ou celles écrites par leur camarades en présence de quelques copains de classe assis dans l’herbe, de leurs parents émus, de leurs professeurs tout autant et la classe d’UP2A de Madame Dalleau venue en soutien avec des enseignants du lycée et le public présent .

Thibaut Kuttler , responsable du projet et comédien de la troupe du TNN les a, avec conviction et énergie, admirablement bien coachés pour que lors de cette prise de parole intense et éphémère , ils soient en confiance malgré le tract et prennent pleinement conscience que leur parole est puissante !

Suivez cette grande aventure qui a engagé 23 autres établissements, plus de 680 élèves et 90 enseignants sur le livret pédagogique.

Belle lecture, belle découverte et à l’année prochaine avec les Lettres à …mon amour.

Lettres à mon père

Les Eucalyptus en collaboration avec les chercheurs de la mission Insight Mars

Un Projet ERASMUS +

Copyright NASA – Vue d’artiste de l’atterrisseur InSight à la surface de Mars avec ses deux panneaux solaires déployés. Le sismomètre SEIS est déposé au sol et rattaché à la sonde par un câble flexible.

Pour la Mission Insight, le 26 novembre 2018 ont été déposés sur la planète rouge de nombreux instruments de grande précision (sismomètre SEIS, capteur de flux thermique, station météorologique, magnétomètre, radiomètre) dans le but de déterminer la structure interne de Mars et pour mieux comprendre les processus de formation et d’évolution des planètes telluriques de notre système solaire.
Le lycée Les Eucalyptus a participé au projet Erasmus+ « Schools Tune Into Mars » en apportant son expertise dans l’ingénierie et la programmation informatique.

L’objectif de ce projet :
Expliquer des phénomènes en Géoscience avec une approche interdisciplinaire.

En effet, par des activités innovantes, créées à partir de situations problèmes que l’on a eues à travers nos échanges entre chercheurs (IPGP – CNES – NASA – OCA) et enseignants sur le sujet de la planétologie, les élèves ont été amenés à pratiquer une démarche scientifique. D’une part, ils ont dû mettre en œuvre l’exploration de données brutes via des langages de programmation pour en tirer des informations sur les perturbations météorologiques et sur l’atmosphère de Mars. D’autre part, il s’agissait de combiner les informations collectées à d’autres sources d’informations : des expérimentations en laboratoire, et des données d’autres instruments comme SEIS, afin d’expliquer des corrélations par des liens de cause à effet.

Ces activités ont été testées, entre autres, par les élèves de Première et Terminale Générale du lycée Les Eucalyptus.

Outre ces activités produites qui ont été présentées à plusieurs reprises en France et en Europe lors de séminaires, le développement professionnel des enseignants pour la mise en œuvre de ces activités a été au cœur de la réussite du projet Erasmus+ à travers des webinaires, la production d’un Guide Pédagogique et le suivi d’un cours en ligne : MOOC.

Toutes les ressources pédagogiques produites, ont été traduites dans les quatre langues du consortium (anglais, espagnol, français, roumain) et sont accessibles en téléchargement gratuit à l’adresse suivante :

 

Au lycée Les Eucalyptus, succès pour le Clean Walk !

« Le principe du Clean Walk est le ramassage de tous les déchets que l’on voit ! » confirme Monsieur Bertin, CPE du LP Les Eucalyptus. Afin qu’une telle action, pensée par les élèves, ait plus d’impact, il a été décidé de l’organiser sur plusieurs jours et de faire porter aux élèves volontaires un tee-shirt où était imprimé un slogan expliquant les risques liés à la pollution.

« Par le biais du CVL, on peut être acteur de la vie de l’établissement. Dans le cadre du Clean Walk que nous avons imaginé, nous voulions montrer l’exemple, faire un geste citoyen et sensibiliser les jeunes de notre âge ! » (Terry). Le lycée Les Eucalyptus étant de façon générale bien entretenu, les élèves ont préféré cibler deux points stratégiques : le parvis et les abords du lycée pour sensibiliser les fumeurs ; les abords de la cafétéria où élèves, étudiants et adultes viennent régulièrement acheter boissons, petits en-cas, friandises et où beaucoup de déchets, emballages sont jetés malgré la présence de nombreuses poubelles à proximité!

Du mardi 21 au jeudi 23 mai, lors de la récréation du matin, les volontaires élèves mais aussi adultes se sont retrouvés devant les bureaux de la Vie scolaire LGT : distribution de tee-shirts, de sacs poubelle, de gants…pour tous !
Entre 11 et 16 élèves accompagnés de quelques adultes ont participé chaque jour à cette action (plutôt des élèves du LGT et plutôt des filles !). « Le 1er jour, les autres élèves n’osaient pas nous rejoindre mais le 3ème jour, nous étions beaucoup et chacun avait compris l’enjeu ! » (Margaux).

Le nombre de mégots retrouvés sur le parvis a baissé de jour en jour : est-ce le fait de les ramasser régulièrement ou une réelle prise de conscience des fumeurs ? Nous l’espérons !!! Chaque jour, après l’opération, un rapide débriefing était fait autour d’un pain au chocolat offert aux participant(e)s par l’Association du lycée l’EKolibri.

Les élèves ayant participé ont été enchantés de l’expérience et n’hésiterons pas à relayer l’initiative. Celles et ceux qui seront encore au lycée l’année prochaine souhaitent renouveler ce genre d’action de façon plus pérenne et avec des slogans incitatifs, par exemple « le premier du mois, on nettoie ! »
« Je pense que cette action était très importante pour sensibiliser les jeunes et les moins jeunes aux risques liés à la pollution…Ne jetez pas, recyclez ! » Anaïs

Alors rendez-vous à la rentrée…

Du slam au Eucalyptus

C’est dans le cadre d’un projet Ines, validé en 2019 mais reporté en 2020 pour les raisons sanitaires que nous connaissons tous que les élèves de terminales carrosserie et outillage ont réussi, lors d’ateliers d’écriture co-construits avec leur professeure de français Nadine Géhin et le musicien Iraka, à composer une parole slamée collective.

Mais en fait, c’est quoi le slam ?

L’écriture des chansons s’est déroulée en plusieurs étapes .

Au commencement, les élèves sont partis de stimuli d’écriture comme » la vie est… ». L’inspiration est venue au fil des mots et de la grande liberté accordée à chacun.
« Ecrire, c’est se mettre à l’écoute de soi et du monde » dira Vaha. Belle réflexion, belle approche !!

Les propos interrogent la vie et ce qui rend heureux. Il est question d’identité, de fierté d’être soi, de solidarité, de rêves de grandeur mais aussi de désillusions face aux aspérités du monde, les injustices, les rétrécissements multiples…des regards croisés qui nous livrent une part de leurs aspirations et disent sur différents tons ce qu’ils sont.

La seconde étape a consisté à mettre les strophes et les phrases en musique. Moments magiques devant le micro où tous, très concentrés se sont écoutés, respectés, entendus, appréciés. La couture des voix, l’harmonie des sons, la découverte de soi fut la dernière étape avant le spectacle joué dans l’intimité du CDI.
Luc : « Ouah ! j’ai cette voix ? Elle est super grave ! » Tu aimes lui demande Iraka.
En regardant ses camarades, Luc ose dire « OUI ».

Si écritures et paroles à haute voix ont parmi à nos élèves un ailleurs de créativité s’ouvrant sur une meilleure confiance en soi et aux autres, alors le pari est gagné. Ecoutons les dans la vidéo réalisée par Charlotte Moreno.
Un grand merci à toi, Charlotte, qui a su capter le subtil et la beauté de tous.
Que te dire Iraka ?

Un si grand merci pour cette générosité qui t anime et le plaisir renouvelé de travailler ensemble.

Merci à Noah, Tony C , Jean, Alexandre D, Vaha, Teofilo, Abdelhalim, Yousri, Airton, Alexandre, Léo, Ugo, Nicolas, Tony, Luc, Théo, Sélim, Joshua, Maxime, Medhi, Adlan, Christopher… qui portez tant en vous !

 

Partage ton talent, l’association qui a du cœur !

Pourquoi s’engager ? Pourquoi créer une association ? Comment trouver l’énergie, le moteur pour une telle démarche ? Autant de questions qu’ont pu se poser les élèves en écoutant et en échangeant avec Abdel et Yoann, ce dernier étant bénévole à l’association et ancien élève du lycée Les Eucalyptus !

« S’engager, c’est donner » (Waël). Donner pour les élèves, cela se traduit par donner de son temps, participer à des actions, faire don de matériel, mettre à disposition des savoir-faire, éventuellement participer financièrement si on en a la possibilité… « N’hésitez pas, donnez un peu de votre temps libre pour les autres ! » serait le slogan que Joris proposerait à Abdel pour promouvoir les élans bénévoles.
Les objectifs de l’Association « Partage ton talent » créée par Abdel Madi sont simples mais généreux. Venir en aide aux plus démunis ou aux personnes isolées, contribuer à l’embellissement du cadre de vie dans le quartier des Moulins, à l’ouest de Nice, où Abdel vit depuis l’enfance, envisager des actions humanitaires, imaginer des projets autour du vivre ensemble et de la protection de l’environnement (partenariat avec la Recyclerie des Moulins)…En résumé, créer du Lien ! Pour Abdel, chacun a des compétences, des envies, des idées donc des talents, peut-être même méconnus, le plus important est de les partager !
Abdel a, dès son plus jeune âge, aimé s’engager, son parcours a beaucoup intéressé les élèves. Très tôt délégué de classe, il devient délégué européen puis étant passionné de théâtre, il devient ambassadeur auprès du TNN. Son désir, pour concrétiser ses envies d’aider, est de créer sa propre association, projet qu’il réalise dès ses 18 ans ! « J’ai toujours aimé aider les autres, me rendre utile, cela vient sans doute de mon éducation ! » (Abdel) « L’idée principale que je retiens de cette rencontre avec Abdel, c’est qu’il soit si passionné. » (Bakary)

L’Association « Partage ton talent » se développe, recueille un écho de plus en plus grand grâce aux initiatives d’Abdel et des bénévoles qui l’accompagnent et le soutiennent. « J’entendais beaucoup parler de lui dans le quartier, j’ai eu envie d’aller voir si ce qu’on disait d’Abdel était vrai ! Il est très humble, il fait énormément de choses, passe tout son temps à rencontrer des hommes politiques, à assister à des réunions, à y mettre aussi de son argent…en toute discrétion. Alors je n’ai pas hésité à rejoindre l’association ! » (Yoann) Ce qui peut retenir les jeunes à s’engager, c’est le temps consacré à cela : « oui, je passe toutes mes journées à faire vivre l’asso mais chacun est libre de donner ce qu’il peut ! » précise Abdel. Pour Joris, s’engager, c’est venir en aide aux autres sans être forcé, en le décidant vraiment. « S’engager, c’est être à 100% dans le projet ! » (William)

Madi Eucalyptus Nice

L’exemple d’Abdel inspirera peut-être certain.e.s élèves…plusieurs aimeraient s’engager ou sont déjà engagé.e.s dans des actions bénévoles. Les thèmes qui les intéressent particulièrement sont l’accompagnement des plus jeunes dans le sport, l’aide aux animaux, le handicap, l’environnement, les actions humanitaires. Beaucoup de possibilités existent, et dans le contexte d’une pandémie tel que nous le vivons depuis un an, les élans solidaires et fraternels sont importants et ne manquent pas…en témoignent les actions de l’association « Partage ton talent » !

Lien page Facebook

Un grand merci à Abdel « pour le temps qu’il nous a consacré ! » (Yanis)

Le mot de fin à Axelle

« Partage ton talent est une association en mouvement, jamais au repos et qui soutient vraiment les jeunes de son quartier, vous ne serez pas de trop là-bas »

Partage ton talent France 3

Quand les voitures Américaines font leur show

L’idée nous est venue de croiser les compétences et les savoirs -faire de deux filières différentes : les mécaniciens auto et les électroniciens, autour d’un projet sur les voitures américaines des années 60 et 70.
Il nous fallait aussi un fil conducteur : ce serait l’anglais !!

Le projet, commencé en 2020, s’est achevé en 2021, crise sanitaire oblige, mais il a pu être mené à son terme. Il a pris appui sur deux axes : un petit groupe de terminales, a travaillé ensemble dans leurs ateliers respectifs ainsi qu’en cours d’anglais. L’objectif étant de présenter des voitures américaines en anglais, pendant la journée « portes ouvertes » du lycée.
Un autre petit groupe, quant à lui, filmerait les élèves pendant leur prestation et réaliserait le montage dans le local de l’atelier.
Tous les élèves, en amont, ont étudié le vocabulaire technique en anglais, lié aux voitures qu’ils présenteraient ainsi que les principales caractéristiques de ces superbes voitures, dans leur atelier de « méca auto ».
Mais l’envie de visiter un garage avec ces « belles américaines », nous a gagnés!!!

Un autre petit groupe d’élèves, s’est donc rendu dans le garage « On American Road »
Là, ils ont pu interviewer en anglais, Lionel, un des responsables, intarissable sur les Ford Mustang, ou les Dodge Challenger de 1970, maîtrisant parfaitement la langue de surcroît !!! Ils ont aussi admiré un grand nombre de voitures anciennes.
En petits effectifs, ils ont d’abord soigneusement préparé leurs questions en anglais, pendant que deux élèves filmaient la scène. Pierre et Noa, ont ensuite, réalisé le montage, aidés de leurs enseignants…..sans oublier d’y ajouter une musique entrainante des « sixties » !!
Quel projet enrichissant qui a permis de belles rencontres avec Lionel, qui nous a chaleureusement ouvert les portes de son garage, et un travail en équipe avec des élèves et des enseignants, autour de compétences diverses !! Finalement, une belle façon de promouvoir les filières de notre lycée professionnel !!

Zoom sur nos élèves investis dans le projet

« Le déplacement vers le garage était sympa à vivre, j’ai vu beaucoup de voitures américaines, fabriquées à des époques différentes. C’était une belle expérience et ce sera de bons souvenirs à garder » (Julien, TSN)

« J’ai beaucoup apprécié travailler avec mes collègues de classe sur ce projet vidéo » (Enzo, TSN)

« Le projet d’anglais qu’on a fait pour la journée Portes Ouvertes, m’a intéressé car j’ai pu apprendre de nouvelles choses sur les voitures américaines » (Hunor, TMVA1)

« Pour ma part, j’ai beaucoup aimé le travail réalisé avec le garage On American Road, car le sujet principal portait sur la présentation de voitures américaines, ce dont je suis fan !!! De plus, ce projet m’a permis de parler anglais et d’exploiter de nouveaux mots, ce qui était très instructif » (Eddy, TMVA1)

« Je suis allé au garage de voitures américaines. J’ai adoré le garage, le patron était super cool, parlait bien anglais et nous a beaucoup aidés !! » (Théo TMVA1)

« Durant cette visite au garage, j’ai pu être cameraman, enfin c’est un grand mot, j’ai pu filmer des plans et des séquences, accompagné d’un autre élève […..] Il y avait vraiment une ambiance US forte !! » (Antonio, TSN)

« J’ai trouvé que c’était un projet très intéressant car il aborde un sujet que nous ne connaissons pas ou très peu : les voitures et le monde de l’automobile. Il nous aura permis de découvrir du vocabulaire qui pourra aussi nous être utile plus tard !! . De plus, il nous aura permis de réaliser un petit film ! J’ai personnellement hâte que le montage soit terminé pour que nous puissions montrer aux autres le but et les choses exposés durant cette journée Portes ouvertes. » (Noa, TSN)

Les vidéos

Kristian, un coup de crayon drôle et engagé !

Le dessinateur Kristian, dans le cadre de la Quinzaine de la Presse et des Médias, est venu à la rencontre des élèves de deux classes du lycée professionnel Les Eucalyptus. Echanges fructueux, écoute intéressée, messages humanistes autour de l’engagement et les raisons de « Dessiner pour la Paix »…

Le parcours de Kristian, célèbre dessinateur local a beaucoup interessé les élèves. C’est dès son plus jeune âge que Kristian se passionne pour le trait sans savoir que cela deviendrait son métier ! Publiant dans de nombreux journaux, notamment Nice-Matin ou Le Dauphiné Libéré, mais aussi partenaire de médias tv comme France 3 Côte d’Azur, il dessine également chaque année des chars pour le carnaval de Nice et expose même jusqu’en Chine et au Japon. Kristian est aussi partie prenante dans l’organisation Cartooning for Peace où de très nombreux dessinatrices et dessinateurs du monde entier se sont unis dès 2006, l’urgence étant de mieux faire connaître leur profession. A l’initiative de Jean Plantu, dessinateur historique du journal Le Monde (qui a d’ailleurs publié son dernier dessin de Une mercredi 31 mars après 49 années d’implication au journal) et de Kofi Annan, prix Nobel de la Paix et secrétaire général des Nations Unies, l’objectif de Cartooning for Peace était et reste d’œuvrer pour la paix et le vivre-ensemble, particulièrement mis à mal ces dernières années. Déjà en 2006, Kofi Annan clamait : « Les dessins de presse nous font rire. Sans eux, nos vies seraient bien tristes. Mais c’est aussi une chose sérieuse : ils ont le pouvoir d’informer mais aussi d’offenser. »
Parce qu’en réalité, « le dessin, c’est magique ! » déclare Kristian. On peut le comprendre quelque soit la langue que l’on parle, le pays d’où l’on vient, quelque soit l’âge que l’on a, les enfants comprennent très bien le langage dessiné. « Ce qui est le plus important, c’est la liberté d’interprétation ». A la question d’un élève « par le dessin, vous voulez transmettre un message ou est-ce juste un acte artistique ? », Kristian répond « que représenter par le dessin, c’est faire des choix. Des choix de couleurs, de tonalités, d’impressions. La difficulté du dessin de presse, à la différence de la bande dessinée par exemple, c’est que tout doit être dit en une seule image ! ». Rappelant que la caricature est une tradition française républicaine protégée par la loi sur la liberté de la Presse datant de 1881 ainsi que par la jurisprudence des tribunaux, Kristian prend pour exemple les portraits peu avantageux des rois de France ou les symboles utilisés qui ont traversé le temps et les territoires. Aujourd’hui, la colombe signifie toujours la Paix !
Lorsqu’on lui demande ce qu’est la liberté d’expression pour lui, Kristian affirme que c’est avant tout « un échange ». Prenant l’exemple de la thématique de l’exposition accueillie, « Tous migrants », il explique aux élèves que le verbe migrer signifie marcher, se déplacer, ce que nous faisons tous même lorsque nous changeons de région, de ville, de rue, sans aller plus loin…Et Kristian complète « nous sommes tous issus de familles mélangées, même si nos parcours et nos origines sont différents, nous avons tous une place sur terre, une place qui peut être mouvante !!! ».

Le métier de dessinateur et de caricaturiste est précieux, il est historiquement un vecteur d’émancipation et de liberté. Aujourd’hui, il est mis à mal à cause d’incompréhensions, de fausses interprétations, et de nombreux professionnel.le.s y ont laissé et y laissent leur vie. Cette liberté d’expression, fragile dans certains pays, doit être défendue. En France, il n’y a qu’une quarantaine de dessinateurs professionnels et avec l’essor de la presse numérique, la place du dessin se réduit de plus en plus. Un dernier message de Kristian à son public d’élèves : «

Soyez vigilant, vous les plus jeunes qui allez être les citoyens de demain, gardez à l’esprit que pour faire société, il faut être capable de s’accepter et de vivre ensemble ! »
Un grand MERCI Kristian pour cette franchise et cette spontanéité !

Visiter la page du dessinateur.

 

Alain Vircondelet, un biographe dans l’intimité des auteurs

Deux classes du lycée Les Eucalyptus ont eu l’immense chance de participer à une rencontre avec l’auteur Alain Vircondelet pour deux de ses ouvrages récents : La véritable histoire du Petit Prince et Guernica 1937 autour de deux grandes figures du XXème siècle, Antoine de Saint Exupéry et Pablo Picasso.

Parti à l’âge de 15 ans d’Alger où il grandit, Alain Vircondelet confie que c’est à partir de ce choc émotionnel terrible qu’il décidera d’écrire et de raconter. C’était en 1962 et quelques décennies plus tard, son envie et sa force d’écriture ne l’ont pas abandonné ! Il raconte aux élèves son parcours unique : à 19 ans, il écrit une lettre à Marguerite Duras qu’il admire afin de la rencontrer, elle acceptera et s’en suivront de longues années de connivence, confiance, faisant d’Alain Vircondelet, le fils spirituel de la grande écrivaine. Lorsqu’il lit Antoine de Saint Exupéry, c’est également un choc – « une force inouïe se dégage de ses textes, Courrier sud, Vol de nuit, Terre des hommes, Citadelle et Le Petit Prince, bien sûr ! Une nourriture, une force exceptionnelle ».
Le lien que les élèves ont vu entre les deux ouvrages étudiés pour la rencontre ont été notamment la présence de figures féminines très fortes auprès de l’écrivain et du peintre. Consuelo de Saint Exupéry et Dora Maar, grandes artistes toutes deux, accompagnèrent Antoine de Saint Exupéry et Picasso au moment notamment de l’écriture du Petit Prince et de la création du tableau Guernica.

L’écriture du Petit Prince commence dans un grand moment de dépression de l’auteur, il est toujours aux Etats-Unis mais n’a qu’une envie, repartir voler et être utile à sa patrie. Lors d’un déjeuner avec son éditeur, Antoine de Saint Exupéry dessine des petits bonhommes sur des coins de nappe en papier, il lui propose alors d’écrire un conte, forme littéraire très en vogue à cette époque. L’auteur va alors se concentrer sur l’écriture et composer le célèbre conte, finalement très autobiographique. A la mort d’Antoine, Consuelo dira « Il y a trop de nous deux et de notre vie dans Le Petit Prince ». Pour Alain Vircondelet « C’est l’œuvre initiatique et intimiste par excellence ».

C’est dans un grenier sans véritablement de confort que Dora et Picasso vivent au moment où l’envie de créer Guernica surgit. En avril 1937, un terrible événement vient de se produire dans un petit village basque, les bombardiers allemands déciment les habitants, seuls les femmes, les enfants et les vieillards étaient restés, les hommes étant à la guerre. De ce massacre, Picasso puise une euphorie créatrice et frénétique, Dora est à ses côtés. Mais autre chose se joue de beaucoup plus intime : « Picasso devient le minotaure qu’il peint » et en réalité c’est en quelque sorte la mise à mort de Dora. « Picasso a été un monstre dans tous les sens du terme ! ». Ce que je veux c’est un tableau ni dans la couleur ni dans la fureur, aucun bruit ne doit s’en dégager ». Pablo Picasso

Lorsqu’Alain Vircondelet demandait au célèbre peintre Balthus, auprès duquel il fut quelques temps pour écrire sa biographie, « Quel est le projet de la peinture ? », Balthus répondait « Peindre c’est rejoindre »…Etre au plus près de l’art c’est le plus pur chemin pour aller vers ce verbe « rejoindre ».

Lorsque Mathis demanda à l’auteur « Ecrire pour vous, est-ce comme peindre pour Picasso, atteindre un secret d’âme ? » celui-ci lui répondit « Oui, c’est exactement ça ! » Dans le paquebot qui le ramenait d’Algérie, le jeune Alain Vircondelet avait emporté L’Education sentimentale de Flaubert, « La lecture est un élément fondateur pour devenir un homme ». Ce que complète Antoine de Saint Exupéry dans Terre des hommes (p.171) : « La vérité pour l’homme, c’est ce qui fait de lui un homme ».

Les impressions des élèves de la 2de4

Le plaisir de la rencontre a été unanime : « J’ai aimé cette rencontre » (Maksim), « cette rencontre était passionnante » (Mathieu R.). Passionnante tout comme son intervenant « sympathique et très chaleureux, qui aime partager ses connaissances » (Matthias).

L’entendre parler de Saint-Exupéry le rendait si proche qu’ « il semblait le connaître sans l’avoir réellement connu. » (Matthieu M.).

Ce fut évidemment un moment d’échange et de partage : « J’ai beaucoup mieux compris Le Petit Prince grâce aux explications qu’il nous a données » (Harry) ; les anecdotes sur les « archives de Saint-Exupéry, leur provenance, le prix d’un petit dessin, étaient intéressantes et impressionnantes pour certaines ! » (Mathieu R.).

L’auditoire a été attentif enfin à l’authenticité de ce point de vue « son savoir basé sur des sources fiables et des faits réels, ce qui rend son récit encore plus captivant ! » (Camille).

« Passionné » (Malo, Théo et d’autres) est le mot qui revient le plus souvent pour décrire cet écrivain et biographe qui, avec bienveillance et humour – « assez drôle dans l’ensemble » (Killian) – nous a fait partager l’intimité d’artistes hors normes tels que Saint-Exupéry ou Picasso.
Enfin, comme le dit si bien Matthieu : « nous avons eu beaucoup de chance » car « son discours avait du contenu à revendre ! » (Malo).
« Une rencontre qui restera marquante pour nous, MERCI Monsieur Vircondelet ! » (Ninon, Solène)

Accès à la Web radio

 

 

Claude Lorius, un explorateur prêt à tout !

C’est dans le cadre d’un atelier interdisciplinaire (Physique/Chimie et Documentation) que les élèves de la classe Passerelle ont pu découvrir le film documentaire de Luc Jacquet, « La glace et le ciel ». Relatant la vie du célèbre glaciologue Claude Lorius, ce film émouvant et extrêmement instructif, a suscité beaucoup de réactions et d’échanges lors d’un débat.

« Il a été prêt à supporter l’insupportable » Ewan

Claude Lorius, véritable précurseur et lanceur d’alerte, fut au départ discrédité par ses pairs. Il fallut attendre plusieurs décennies avant que ses découvertes soient prises réellement au sérieux ! « C’est la COP 21 qui permit une prise de conscience mondiale et restera comme un évènement historique » Axelle
Le documentaire nous immerge, grâce à de magnifiques images d’archives et la voix off de Claude Lorius, au cœur de la complexité des toutes premières expéditions en Antarctique : des semaines de voyage pour accéder aux bases (Charcot, Dumont d’Urville, Vostok), des tonnes d’équipements à acheminer pour pouvoir rester des mois sur place,… Des conditions extrêmes de vie et d’expérimentations scientifiques qui nécessitaient de plus une excellente forme physique et une grande résistance sur la durée, les températures avoisinaient les -50° sans compter le blizzard régulier !

Voici ce que disait C.Lorius « J’ai tout appris lors de ces missions : la nature, la patience, l’humain, le respect, l’universalisme, pas de nation, nous faisions le monde à nous tout seuls! » Il a participé à 22 expéditions tout au long de sa vie, il fit sa première expérience en 1953 à l’âge de 23 ans.

« Les découvertes scientifiques de ces aventuriers de l’extrême ont concouru et participé à faire avancer l’humanité ! » Yanis

Aujourd’hui, à l’ère de l’Anthropocène, le constat est grave, la prise de conscience doit être réelle et urgente.

« Un film qui fait beaucoup réfléchir ! » Joris


Aujourd’hui, à 82 ans, Claude Lorius continue de porter haut son engagement, de s’impliquer pour la protection de l’environnement et d’alerter sur les dégâts causés par l’homme. A la suite de la projection, le débat entre les élèves et les enseignants fut très riche : seuil critique du réchauffement climatique, implications destructrices sur la biodiversité, urgence de modifier les comportements (tri, recyclage, diminution de la consommation…), nécessité de sensibiliser les plus jeunes.

« Il n’est pas trop tard pour changer nos habitudes ! » Théo

Pour plus d’informations, nous vous conseillons de découvrir le site de C.Lorius

http://www.claude-lorius.com/