Performance en Indoor

UNSS LogoL’équipe d’Athlétisme UNSS des EK est Double Vice-Championne d’Académie en salle 2015 !

Résultats des Championnats d’académie d’Athlétisme en salle: Engagée dans les Challenges Vitesse (50m) et Sauts, l’équipe du lycée composée de : Pierre-Antoine BERNARD, Valentin DUTARTRE, Jean-Baptiste PONS et Nicolas WILLAEY monte deux fois sur le podium.

Notre équipe se classe 2è sur 11 équipes dans le challenge sauts avec 3 victoires individuelles (Valentin en Hauteur cadet: 1m75, Jean Baptiste en Triple-saut cadet: 12m14 et Pierre Antoine en longueur junior: 6m26).
C’est également une belle 2è place sur 10 équipes dans le challenge vitesse avec 1 victoire individuelle de Jean baptiste chez les cadets en 6’’32 et une belle 2è place de pierre Antoine chez les juniors en 6’’39.

Atheltisme Indoor Eucalyptus 2015

A noter les très belles performances de Pierre Antoine, plus habitué aux terrains de Rugby, qui n’a découvert l’athlétisme que cet hiver.
Nous regrettons toutefois le forfait  de Thomas BIANCHI qui s’est blessé 4 jours avant en compétition, car il avait réalisé un début de saison prometteur et ses performances nous auraient sans nul doute permis de remporter le titre dans les 2 challenges et nous voir ainsi qualifiés aux championnats de France.

Cette équipe sympathique et performante reste à suivre de près en vue des Championnats estivaux !!!

Projet Table éclairée

 Projet « Michel Gonet »
37 Avenue de Champagne. 51200 Épernay. France

Projet-Michel-Gonet-2015-C

LE PROJET
Les écoles suivantes ont participé au projet:

Lycée professionnel Les Eucalyptus (Nice), sections Baccalauréats Professionnels:

  • Systèmes Électroniques Numériques,
  • Etude et Définition de Produits Industriels,
  • Réparation des carrosseries.

Lycée professionnel A.Hutinel (Cannes la Bocca), section Baccalauréat Professionnel:

  • Ouvrage du Bâtiment, Métallerie.

École Francaise d’Audiovisuel « EFA Sud » (Nice), section :

  • Post-production, image et son.
Conception, réalisation en atelier et installation sur site de :
  • Tables mange-debout dont l’éclairage du plateau lumineux (intensité et coloris) dépend de la position des convives autour de la table.
  • L’éclairage est autonome et fonctionne sur batteries.
  • Éclairage « interactif » du château. Les couleurs sont régis par la rotation
    des bouteilles présentes sur le pupitre dans la cour du château.
  • Le pupitre est autonome et fonctionne sur batteries.
  • Court métrage réalisé afin de présenter les différentes étapes, partant de la fabrication et jusqu’à la réception par le client faite lors de la manifestation des :
    Habits de Lumières des 12, 13 et 14 décembre 2014 à Épernay.
LE DEPLACEMENT
Projet-Michel-Gonet-2015-BEt voici que notre déplacement sur Épernay se termine !

Tout s’est très bien passé, car après une semaine de travail assidu effectué par les élèves, nous avons pu mener notre projet à terme.

Tout d’abord, nous tenons à remercier particulièrement Madame Sophie Gonet, ainsi que tout son personnel qui nous ont accueilli dans une ambiance chaleureuse et contribuer à l’apprentissage de nos jeunes en leur faisant vivre une expérience inoubliable.
 Projet-Michel-Gonet-2015-AMerci à tous les élèves pour leur travail et conduite exemplaire et aussi à vous tous qui nous avez soutenu.

Le court métrage qui est en train de se réaliser par l’EFA vous sera présenté lors d’une réception officielle qui se déroulera en février 2015 au lycée Les Eucalyptus de Nice.

Nota: le travail se continue car Madame Gonet nous a demandé de réaliser quatre tables supplémentaires à livrer en juin 2015…

Concours Castor Informatique France

castor_smallLe concours Castor vise à faire découvrir aux jeunes l’informatique et les sciences du numérique.
Organisé tous les ans dans 21 pays, dont la France depuis 2011, ce concours couvre divers aspects de l’informatique : information et représentation, pensée algorithmique, utilisation des applications, structures de données, jeux de logique, informatique et société.

Concours Castor 2015 A

Concours Castor 2015 BQuinze élèves de le Terminale S SVT ont participé le mois dernier à l’épreuve française organisée conjointement par France IOI (Olympiades Internationales d’Informatique), INRIA et ENS Cachan, épreuve qui réunissait cette année 228 324 élèves de la 6ème à la terminale.

Tous ont obtenu un classement très honorable. Deux élèves, Massiera Rémi et Mendes Gwennaël, se sont Concours Castor 2015 Cdistingués en se classant respectivement 320ème et 463ème sur les 18 019 participants de leur catégorie;  ils sont qualifiés pour le premier tour du concours Algorea. (Algorea est un concours organisé par France IOI  permettant de se qualifier pour un stage final afin de  pouvoir ensuite participer à la sélection de l’équipe de France pour les Olympiades Internationales d’Informatique.)

 

Lien site Concours Castor.

Rencontre avec le journaliste de BFM TV Benoît Ruiz

BFM TV Benoît Ruiz 2015 LOGOC’est le vendredi 21 novembre 2014 que le journaliste, correspondant local de la chaîne nationale BFM TV, nous a rendu visite et a répondu avec beaucoup d’amabilité et de disponibilité aux questions préparées par les classes de 2 BP MVA 1 de Madame Demana et les T TOTU de Madame Bouachir.

1ère étape : la préparation des questions

Celles-ci étaient regroupées autour de trois grands thèmes :

  • L’accès au métier
  • Le travail au quotidien
  • Les risques et les difficultés de la profession
2ème étape : les réponses du journaliste

SONY DSC  Tout d’abord, c’est un métier qui exige de la passion et qui doit être pris comme une vocation. Adolescent, Benoit Ruiz s’amusait avec ses copains à interviewer, à enregistrer sur des cassettes (le moyen moderne de l’époque) ces pseudo-reportages.
Une école de journalisme a naturellement suivi et, depuis 15 ans, il a cherché sans relâche à « faire » sa place : parcours difficile au début, le travail à la pige, un passage par un grand nombre de chaînes jusqu’à devenir le correspondant local de BFM TV pour du « direct ».
Ses journées se ressemblent toutes : il les commence en écoutant la Radio (RTL, Europe 1, France Inter…), lit les journaux  (Nice-Matin mais aussi les journaux nationaux), reçoit des appels de personnes, d’associations, d’élus locaux et, par tout temps, et parfois à 3 h. du matin !, se rend sur le « terrain ». Il ne passe que 10% de la journée au bureau.
Certes, arriver avec une caméra, même le plus discrètement possible, dans certaines cités peut s’avérer risqué et il en a fait par deux fois les frais. Mais –fort heureusement- ce n’est pas toujours ainsi et Benoit Ruiz reconnaît volontiers pouvoir travailler en toute liberté. Sur des sujets sensibles, il faut savoir se montrer attentif à la douleur des familles et ne pas dévoiler l’ensemble des informations ; en politique, lorsqu’on se trouve face à un représentant d’un courant contraire à ses propres opinions, il faut avoir soigneusement préparé les questions pour réussir convenablement l’interview ; dans la rencontre avec des religieux, il faut « faire attention » surtout avec les musulmans et les juifs.

3ème étape : le débriefing autour de cinq questions posées par Mmes Jullien et Dibs professeures-documentalistes :

A la question : qu’avez-vous apprécié ou bien que n’avez-vous pas aimé ?  Ils ont dit :

Jason : C’est l’ambiance et les discutions.
Samy : L’organisation était bien. On a beaucoup appris sur la vie des journalistes, leur façon de travailler, les risques etc…
Wassim : C’était un moment sympa et c’est d’ailleurs la première fois que je rencontre un journaliste. Il est venu bénévolement.
Ilyas : Il nous a tout de suite mis à l’aise et c’était vraiment enrichissant.
Anthony : le métier de journaliste me semble intéressant mais semble très compliqué aussi.
Yoan : Il nous a donné des exemples sur des interventions sur le terrain.
Quentin : C’est qu’il prenne de son temps.
Souleymane : Il a bien répondu aux questions en développant et il y avait de l’animation, on a été captivé
Omar : Il était content de répondre à nos questions.
Ilias : je trouve dommage qu’il ne soit pas resté plus.
Hugo : C’est qu’on m’a volé deux de mes questions que j’ai écrites !
A la question : aimeriez-vous devenir journaliste ? Il fallait justifier son point de vue. Ils ont dit :

Jason : Non parce que je veux devenir mécanicien et j’ai toujours voulu ça.
Hugo  : Non car je suis passionné par le travail de mécano et que je n’ai pas envie de passer ma vie à la télé ou à rédiger un journal, j’aime pas écrire.
Samy : Non car j’ai déjà ma propre voie.
Anthony   :   Non j’aimerais pas car ce métier semble compliqué, faut avoir de la volonté car parfois les journalistes se font agresser.  Il y a de longues études à faire aussi. Et je suis timide.
Wilson : J’aimerai pas être journaliste presse mais journaliste automobile, pourquoi pas ?
Quentin : oui j’aimerai l’être car on peut voyager et apprendre plein de chose, on transmet notre savoir au personne. (info, lieux, culture)
Mohamed : oui car j’aime bien montrer la vérité aux gens et chercher des vérités sur les gens importants et faire des voyages, voir des gens, d’autres pays.
Souleymane : Oui car j’aime être au contact des gens, j’aime l’information et l’action.

A la question : avez-vous retenu une anecdote ? Ils ont dit :

Yassine : Le journaliste voulait faire un reportage sur le ramdam.  Il avait pris une personne de 50 ans pour prouver son courage, mais  trois personnes sur un   scooter l’on poursuivit car ils ont cru qu’il filmait leur trafic.
Loïc : C’est qu’il a du faire un reportage devant l’immeuble des tchétchènes, il  a filmé l’immeuble et le quartier quand il est  arrivé trois jeunes sur un scooter,   sans casque, qui ont voulu le frapper, alors M Ruiz est rentré vite fait dans sa voiture et ils se sont lancés dans une course poursuite dans Bon-Voyage.
Sousa : Lorsqu’il est parti à St Charles il se fait poursuivre par des jeunes car il dérangeait les habitants de ce quartier.
Hugo : Quand il est allé faire le reportage au Moulin, il s’est fait poursuivre en scooter par 3 mecs car ils ont cru que c’était la police.
Souleymane : L’anecdote est quand il s’est fait courser par trois jeunes en scooter à coté de Bon Voyage car il n’aimait pas qu’ils filment dans le quartier.

A la question : ce métier vous paraît-il difficile et pourquoi ? Ils ont dit :

Loïc : Le métier me parait assez compliqué car il faut parfois faire des  interviews en improvisant, et faire des interviews à n’importe quelle heure.
Mohamed : Oui car c’est pas facile d’aborder une discussion avec une personne qu’on connait pas.
Anthony : oui il me parait difficile car de temps en temps il se fait agresser lors des interviews, ou encore il reçoit des coups de fils quand il y a des   catastrophes  naturelles,  des pluies fortes par exemple. Il faut beaucoup se déplacer.
Hugo : Je pense que le métier n’est pas facile car le fait de devoir parfois improviser en direct, ça doit être difficile.
Auban : oui parce que pour les reportages il s’infiltre dans les pays dangereux où ils peuvent le torturer.
Ilyas : oui d’un coté car ils peuvent être pris pour cible dans certaines zones dites dangereuses alors qu’ils sont là pour faire leur travail.
Yassine : Non mais il faut un bon mental.
Yoan : Oui car quand un journaliste est sur le terrain et qu’il est sur une enquête sur un dangereux criminel ou dans un pays en guerre je trouve cela dangereux
Quentin : Dans le métier de journaliste je pense que ce qui est difficile serait de partir a un lieu X même si c’est dangereux, au loin pour la famille.
Gabriel : le métier de journaliste me semble difficile car quand des familles sont en deuil, c’est dur d’aller rendre visite et de questionner la famille, elle n’a  pas forcement envie de parler.

A la dernière question : que pensez-vous  du rôle des informateurs dans les quartiers ou sur les terrains de guerre ? Ils ont dit :

Loïc : Ils risquent parfois leurs vies. Ils ont différents type d’informateurs.
Anthony : Ils informent très bien, ils amènent les informations aux journalistes pour faciliter le travail. Pour les prévenir  du danger qu’il y a sur les lieux de guerre par exemple. Parfois il peut risquer sa vie. Leur rôle est important.
Jules : Ils sont  citoyens en risquant leur vie selon les sujets, surtout en temps de guerre.
Wilson : Ils peuvent risquer leurs vies (les indics, les policiers des quartiers sensibles).
Raphaël : Ils peuvent risquer leurs vies en allant dans les pays à risque et se faire agresser dans les quartiers chauds
Thomas : C’est dangereux. Ils peuvent risquer leurs vies en allant dans les gangs ou dans les guerres.
Souleymane : L’informateur a un rôle essentiel sur le terrain car il permet au journaliste de se déplacer en sécurité car il connait les lieux. Il peut lui dire les   informations que le journaliste ne pourrait pas savoir car il est au contact des gens.

BFM TV Benoît Ruiz 2015B
C’est donc un bilan positif que nous dressons à l’issue de cette rencontre, de ces échanges ; certains se trouvaient pour la première fois face à un journaliste et ce moment passé en sa présence a vraiment constitué un bonus dans notre travail sur les médias.

Madame Maguy Demana, professeur de Lettres et d’Histoire-géographie.

LA FILIERE ELEC EN VISITE SUR LE SITE NUCLEAIRE TRICASTIN

Visite_Tricastin_2014_Logo54 élèves des classes de Seconde Bac Pro SEN et Bac Pro ELEEC du lycée Professionnel avec leurs enseignants sont allés en visite sur le site Nucléaire du Tricastin.
Cette visite visait plusieurs objectifs :

  • Visite_Tricastin_2014_01L’approche technique par la connaissance technologique de la production de l’énergie électrique d’origine Nucléaire pour des élèves du Génie Electrique.
  • La convivialité d’une journée entre élèves de la même filière mais de classes différentes. Les échanges entre élèves mais aussi avec leurs professeurs.
  • L’approche citoyenne. Le Nucléaire est au cœur du débat national sur l’indépendance énergétique. Visiter une centrale c’est aussi se faire son propre avis sur le Nucléaire, ses enjeux, la sécurité etc  ….

Visite_Tricastin_2014_02Une journée réussie ou chaqu’un aura pu profiter de la chance qui leur est donnée d’être acceuillis en ce lieu.

Tous nos remerciements au personnel de la centrale qui a su répondre aux attentes de nos élèves avec gentilesse et disponibilité.

Géométrie du Tango

Physique_Tango_2014_lOGONous proposons aux élèves des filières générales, techniques et professionnelles d’apprendre tout au long de l’année à danser les lois de la physique avec le tango argentin.

C’est sur la base d’un apprentissage original des fondamentaux du tango argentin fondé sur la compréhension, l’appréhension et l’expérimentation du jeu des lois de la mécanique, appliqué au corps dansant, que les élèves du Lycée vont apprendre à modéliser et interpréter des mouvements complexes, en ressentant et en mettant en pratique des notions et équations de la mécanique qu’ils connaissent bien.
L’enjeu consiste à ce que l’élève passe d’une approche (celle du scientifique-technicien) fondée sur la connaissance et le rationnel de l’observateur solitaire et passif d’objets inertes et extérieurs,… à une approche (celle du danseur) fondée sur le ressenti de l’observateur en couple et en groupe, actif, dont l’objet d’expérimentation n’est autre que lui-même. Notre approche du tango argentin invite au dialogue nécessaire entre arts et sciences, entre rationalité et ressenti.

Quel intérêt pour les élèves?

Grâce à cette méthodologie, les élèves vont pouvoir:

  • améliorer leur disponibilité d’esprit et exprimer leur sensibilité ;
  • modifier la vision qu’ils ont d’eux-mêmes, en prenant mieux conscience de leur corps, de ses limites et de ses possibilités ;
  • développer une façon originale et efficace d’exprimer leur personnalité et
  • de construire leur identité ;
  • explorer une capacité nouvelle et subtile de communiquer, de rencontrer, de découvrir l’autre, mais aussi d’écoute, tant de soi que de l’autre.

Par la même occasion, ils acquerront solidement les principales figures du tango argentin, qui leur permettront de danser en milongas, les bals ou soirées où se danse, chaque soir et sur toute la planète, le tango argentin, depuis plus de 100 ans.

Le projet prévoit, au sein même de l’établissement, l’organisation de cours de tango argentin, d’ateliers de musicalité pour tangueros et de milongas.
Le tango argentin: un patrimoine de l’humanité…

Physique_Tango_2014_Carlos_GardelPatrimoine culturel et immatériel de l’humanité, le tango argentin est probablement né dans les années 1880, dans les quartiers et faubourgs populaires de Buenos Aires. Il s’est exporté en Europe dans les années 20, à partir de Paris. C’est là, en France, qu’il devient, pour la première fois, une danse de l’élite.
Le tango argentin a su évoluer ensuite pendant plus d’un siècle, grâce aux nouveaux styles, aux nouvelles compositions et interprétations : c’est aujourd’hui à la fois une musique (« La Cumparsita », Astor Piazzolla,…), une danse, mais également des textes d’une grande richesse, qui ont été chantés (Carlos Gardel,…).

… au carrefour de l’art et de la science …

Physique_Tango_2014_coupleLe tango argentin est une danse sociale de couple caractérisée par sa technicité, son élégance et sa sensualité.
Elle est naturellement considérée comme la danse de salon la plus difficile de toutes, d’un point de vue technique, puisant aussi bien dans la danse classique, que dans la danse contemporaine.
Mouvement beau et mouvement juste, le tango argentin est au carrefour de l’art et de la science.

 … et une école de la méthode

Pourtant, sur le plan technique, le tango argentin n’est qu’un ensemble de figures, plus ou moins complexes, dont l’enchaînement est totalement improvisé.
La base et l’essence du tango argentin, c’est la marche; mais c’est une façon très particulière de marcher. Apprendre le tango argentin est donc à la portée de tous : c’est réapprendre, avec humilité et patience, à marcher.

Une approche scientifique du tango argentin…

Cette approche est particulièrement intéressante, dans la mesure où le tango argentin entretient un rapport très particulier et tout à fait spécifique à la compréhension, l’appréhension et l’expérimentation, en couple, de l’espace, de l’équilibre, de la stabilité et de la connexion.
De façon plus précise, le danseur de tango argentin ne lutte pas seulement contre la gravité – ce qui est commun à toutes les danses-, mais également contre les tensions résultant directement de sa posture – faussement rigide-, à la fois ancrée dans le sol et projetée vers le ciel.
Il doit également tenir compte de sa connexion avec l’autre partenaire, des forces centrifuges qui animent le couple, et élaborer des stratégies pour que sa trajectoire en bal s’adapte à celle des autres danseurs.

… fondée sur l’expérimentation et la sensation…

Comprendre et expérimenter comment les équations de la physique se jouent de notre corps permet d’explorer toutes les subtilités et les possibilités infinies qu’offre la gravité et l’anatomie.
Cependant, dans le rapport à l’autre, c’est beaucoup plus qu’un ajustement biomécanique qui est en jeu. La posture et la marche, qui sont si importants dans le tango argentin, sont liées à la perception, à la sensation et l’émotion.
Le tango argentin est donc un déploiement de la conscience du corps.
L’apprentissage éclaire donc sur les jeux biomécaniques, dans le souci d’inviter à engager un réel processus de conscientisation, dans le but de donner corps à une intelligence du mouvement.
Au-delà de l’aspect ludique ou relaxant du tango argentin, abordé de cette façon, notre méthodologie s’inscrit dans le prolongement du concept de « tango thérapie », où le corps ne se réduit pas au corps réel, où il médiatise tout un monde relevant de l’imaginaire (mouvement et fantasme, mouvement inconscient, mouvement et langage).
Notre approche s’inscrit donc dans la lignée de « L’expression primitive », telle que la pratique son fondateur Herns DUPLAN: centrage sur l’expression émotionnelle par la sensation de corps, l’harmonisation tonique et l’improvisation.
Ce faisant, notre enseignement participe à la tendance européenne visant à intégrer le geste dansé au sein des enseignements traditionnels, comme composante à part entière de la réalisation individuelle des élèves et étudiants, au sein des cursus, y compris scientifiques.

… pour une découverte de soi

Physique_Tango_2014_reve_dansantLe sensori-moteur mène au symbolique: la danse est un acte métaphysique qui porte l’homme vers le cosmos.
Réfléchir sur la corporéité, c’est interroger l’expérience humaine. Le sujet qui danse est en perpétuelle redéfinition, le danseur est l’homme conscient, présent et créatif, pour lequel ce qui compte, c’est le chemin.
L’approche du tango argentin proposée ici est donc une façon – au-delà du caractère ludique ou sportif de cette danse, ou des ponts qu’elle crée avec les disciplines scientifiques par la vulgarisation de concepts de la physique – d’inviter les élèves et les étudiants scientifiques à réintroduire le sensible et le symbolique dans leur ap-proche du monde et d’eux-mêmes.

Olivier PHAN, 34 ans, est:Physique_Tango_2014_Olivier_Phan
  • danseur et professeur de tango argentin et de milonga
  • Ingénieur civil des Mines de Paris
  • Pianiste depuis l’âge de 4 ans

Olivier propose déjà des cours de tango argentin, des ateliers de milonga, ainsi que des ateliers de musicalité pour tangueros en France et à l’étranger. Il a voulu façonner et continue de façonner sa danse au contact de plusieurs maestros, en puisant son inspiration dans les deux styles de tango argentin, « concurrents », mais complémentaires, dansés aujourd’hui en Europe et en Argentine.

Visite du MUSEE NATIONAL DU SPORT pour les élèves du lycée des eucalyptus

Musee_Sport_Nice_2014-3Lundi 10 novembre 2014, les élèves de seconde et de terminale Eleec ont eu la chance de visiter le récent stade l’ALLIANCE RIVIERA dans la matinée.

Cette visite est en relation direct avec leur formation. En effet les installations de ce stade moderne ont permis de voir en situation les installations techniques, de l’éclairage au son, en passant au systèmes automatisés de la gestion de l’arrosage.

Musee_Sport_Nice_2014-2Puis l’après midi fut consacrée à une visite guidée avec des animations sportives au Musée National du Sport. Ouvert depuis juin 2014 à Nice Lingostière. Il réunit La culture et l’histoire du sport français en une magnifique exposition de trophées et d’objets, illustrées par des vidéos des plus grands champions français.

Les tyrans à la poubelle…

Ubu_Roi_2014_013« Le théâtre nous le faisons avec vous ! » lance Alain Terrat, metteur en scène et comédien, à un parterre de 150 élèves et professeurs, vendredi 7 novembre à 15h, avant de jouer Ubu roi d’Alfred Jarry.
Après une brève présentation de l’intrigue (l’ascension puis la chute d’un dictateur), les ateliers de mécanique automobile transformés pour l’occasion en salle de spectacle deviennent le théâtre d’une folie orchestrée où l’irrévérence s’érige en talent.
Merdre ! La pièce débute en fanfare avec l’entrée d’un bouffon, le père Ubu qui, gonflé de vanité, ambitionne de déloger et tuer Venceslas, le roi de Pologne.

Mise en scène, sa conscience fait voir toute l’étendue de sa lâcheté lorsque, poussé par sa femme, la mère Ubu, sorte de double parodique de lady Macbeth, il finit par conclure : « Allez hop ma conscience, en coulisse ! » Il massacre alors le roi et s’attribue le pouvoir brandissant une brosse à chiotte en guise de sceptre. Cupide, cruel, il projette de tuer les riches pour accroître sa fortune. Les nobles, les magistrats, les financiers sont précipités « à la trappe », sorte d’enfer symbolisé par une poubelle. L’absurde côtoie le tragique sous un air d’hymne à la joie qui devient valse entraînant le père Ubu dans un pas de deux halluciné où serrant une poubelle il étreint la mort.
Le tableau suivant s’ouvre sur une critique des entraînements militaires illustrant leur parfaite inutilité. Des soldats sortent de scène pour compter 49000 boutons au milieu des spectateurs étonnés. Le père Ubu apparaît une passoire sur la tête, une râpe à fromage sur le torse et chevauche un bâton à tête de cheval hennissant furieusement. Semblable à «une citrouille armée », il incarne tous les ridicules, tous les grotesques de cette satire amusée dans laquelle Alfred Jarry cuisine le théâtre classique, la tragédie dans un travestissement grand-guignolesque de plus en plus échevelé.
Ubu_Roi_2014_015Les cinq acteurs incarnant l’ensemble des personnages courent, chantent, dansent, meurent, ressuscitent et nous entraînent dans un tourbillon s’achevant sur une joyeuse chanson : « Embarquons nous, embarquez- vous. »
Les élèves applaudissent, c’est réussi. Nous avons été embarqués.
Merci au Conseil Général et à l’administration qui soutiennent avec ferveur la culture et ses valeurs. Merci à la compagnie Bal, la jeunesse fougueuse de son interprétation, la force et la générosité de cette aventure « ubuesque » qui nous a permis de voguer dans un délire libérateur, «  prêts à manger fort souvent de l’andouille ».

 

Place aux ressentis des élèves de seconde 4 :

CASSOLI Mikael
 Ubu_Roi_2014_003Pièce marrante, assez loufoque mais très attachante avec des acteurs qui jouent extraordinairement bien. Ils arrivent à nous projeter dans ce monde complètement dingue avec un jeu de sons génial.

LAVERGNE Emma
J’ai bien aimé le côté loufoque de la pièce, le rôle des personnages inversés (un homme pour la mère Ubu, le roi et des lieutenants joués par des femmes). Bizarrement, les rôles étaient encore mieux distribués que si ils avaient été joués par les sexes respectifs, ce qui relève le côté absurde des personnages. La présence de la musique rentre dans l’histoire et dans le caractère des personnages : une musique grave et ténébreuse qui montre la cruauté et la mesquinerie du père Ubu ; la musique joyeuse et forte qui montre la vaillance et le courage de Bougrelas pour venger ses parents.

Ubu_Roi_2014_019HUREZ Anthony
Cette pièce de théâtre m’a vraiment impressionné. Lors de la première rencontre, on nous avait dit « Il faut donner du vôtre et imaginer ». Dés la première minute, j’ai compris pourquoi et quand je l’ai fait, je n’ai pas mis longtemps avant de me sentir dans la pièce. On finit par oublier que la mère Ubu est en fait un homme. Le côté étrange de la pièce peut surprendre et peut faire rire. Pendant toute la pièce j’avais l’impression d’être moi même dans un monde où les couleurs sont aussi folles que les personnages. Ca valait le coup !

Les impressions des spectateurs:

Emma  2nde 4

Etienne  2nde 4

Yanis  2nde 4

Valmir classe Allophone

DIAPORAMA de la présentation

Les Sciences de l’Ingénieur au Féminin 2014 aux Eucalyptus

Lycée au FemininLe 20 novembre prochain, les associations « Elles bougent » et « UPSTI » lancent ensemble la seconde édition de la journée nationale « Les Sciences de l’Ingénieur au Féminin » dans de nombreux collèges et lycées partout en France, une journée exceptionnelle qui a pour objectifs de sensibiliser les jeunes collégiennes et lycéennes aux carrières scientifiques et technologiques au travers des témoignages d’ingénieures, techniciennes et élèves ingénieures.

La cité scolaire des Eucalyptus participent à cette manifestation étant un acteur majeur dans les mondes des sciences, de la technologie et de l’ingénierie dans les Alpes Maritimes.

Science_Feminin_02Les objectifs de l’évènement

  • Susciter des vocations auprès des jeunes fille pour les carrières scientifiques et techniques.
  • Transmette la passion des méties de l’ingénierie auprès des lycéennes et collégiennes.
  • Supprimer l’autocensure des jeunes fillesà s’engager dans les filières scientifiques et techniques.

Programme

  • 14h : Accueil. déroulement de l’après midi.
  • Introduction du proviseur, et de Madame le Recteur de l’académie de Nice.
  • Visualisation du film de l’UPSTI (4 min.
  • Tables rondes de 2 fois 30 min entre une marraine, et une douzaine de lycéennes.
  • Retour en amphi avec débriefing sur les questions les plus souvent posées.
  • Collation et discussions informelles.
  • Fin aux alentours de 17h30

 

 

La Fondation de France invite le lycée les Eucalyptus au Negresco

Fondation de France LogoAu cours de la soirée privée du lundi 27 octobre au Negresco à Nice, les élèves des classes de Seconde MVA1 et Première MVA2 ont été invités par la Fondation de France ainsi que leurs parents, leur professeure de français Nadine Géhin et Hervé Beauvais, proviseur, à l’occasion de la lecture de testaments d’auteurs.

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Lecture incarnée par Sarah Biasini et Olivier Sitruk qui ont prêté leur voix et leur talent de comédiens afin de faire vivre et mourir des personnages « phare » de  la littérature. Alice aux pays des merveilles d’Irène Frain,  Anna Karénine de Catherine Cusset, Emma Bovary de Michel Quint et Lowenstein de Simonetta Greggio.

Le lycée des Eucalyptus a été associé à cet événement. Après un travail important, les élèves ont composé douze testaments. Trois d’entre eux ont été sélectionnés et lus en public : Valmont par Thierry Maurel, Gavroche par Taoufik Abdelhamid et Bader Benrajah et le Chêne de la célèbre fable de Jean de La Fontaine illustrant un travail collectif de la classe de Première. Les testaments sont accessibles ci dessous.
Ce fut un joli moment de générosité et de partage, dans un cadre d’exception, avec la Fondation de France. Article Fondation de France.

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Les testaments récompensés:

« Ce n’est pas ma faute… »

Testament de Vicomte de Valmont

Negresco_Fondation_France_09J’ai eu nombre de pupitres, le plus plaisant fut Emilie…
Mais « après cette nuit orageuse pendant laquelle je n’ai pas fermé l’œil », c’est épuisé et surtout seul que penché sur ma table de travail, j’écris cette lettre testimoniale.
Je vais mourir en duel dans quelques heures et il me faut, outre me confesser, faire don de ce qui fut et ma perte et mon salut.
Libertin, calculateur, manipulateur cynique je le suis, le fus mais était-ce ma faute ?
Moi, Vicomte de Valmont prête ma plume pour rétablir une certaine forme de vérité. Conquérir fut mon destin, je l’ai suivi me servant de tous comme de pions pour parvenir à mes fins.
Danceny, va, en plus de réparer son honneur, m’aider à être ce que j’ai parfois souhaité sans jamais y parvenir vraiment : un homme digne.

A vous, cher Chevalier Danceny, je donne ma vie. Si tant est qu’elle ait un autre prix que celui de la trahison. Que vous puissiez vous venger bientôt me tourmente et m’apaise.
Je dois vous dire combien il me fut facile de séduire et corrompre votre charmante Cécile. La jeunesse a des charmes tentants…
L’initier à l’amour pour mieux vous combler fut d’une simplicité vite ennuyeuse. On se lasse de tout que voulez vous !
Je vous laisse donc, si vous le souhaitez encore, le choix de récupérer ce que j’ai gouté mais dont je suis déjà fatigué. Plus rien ne m’amuse.

A vous, Cécile, douce demoiselle, je vous lègue ma glaciale lucidité. Me connaitre vous a fait passer du pensionnat au couvent, soyez en donc reconnaissante.
« Maman par ci, maman par là … »
La belle enfant que vous êtes a appris où mène la naïveté pour ne pas dire la bêtise. Après l’éveil des sens, je vous invite à découvrir l’éveil de l’esprit…

A vous Madame de Tourvel, je vous laisse mes remords et cette part de sincérité qu’il me faut vous dévoiler.
Je vous ai séduite par jeu. Vous avez été ma tendre victime.
Ma douce dévote, comme il me fut agréable de voir chaque jour vos résistances céder, votre cœur s’ouvrir.
Votre charme mais surtout votre naturel joint à la grâce de votre esprit pur m’ont saisi et de bourreau, je suis devenu victime.
Je vous aime et vous ai trahie en rentrant dans le lit d’autres femmes alors que je vous écrivais chaque soir ma flamme.
Je vous ai séduite mais au final, c’est moi qui m’y suis perdu et vous ai perdue définitivement.
J’ai fouillé votre intimité, intercepté vos lettres, me suis crée de toute pièce une fausse conduite charitable, ai abusé du père Anselme pour me rapprocher de vous et tant d’autres stratagèmes !
A l’amour que j’ai bafoué par cruauté et commodité pour rester fidèle au serment fait à la Marquise de Merteuil, je donne ce qui me reste de sincérité.
Vous êtes mon possible rachat.
Je vous demande pardon Madame. J’y pense jour et nuit. J’ai eu besoin de vous sacrifier pour me sauver du ridicule d’être amoureux.
Je veux, par la présente, exprimer mon plus secret désir : déposer dans vos mains un cœur torturé épris et palpitant de repentir.

A ma charmante et vieille tante Madame De Rosemonde, je livre la vérité. Vous avez collecté ma correspondance et, bien que vous allez me voir tel que je suis, un bien vilain neveu, je m’en remets à votre sagesse pour être miséricordieuse.

Negresco_Fondation_France_11Enfin, je garde mes dernières lignes pour mon ancienne amante, amie et rivale la belle mais au combien perverse Marquise de Merteuil.
Que vous léguer ?
Cette conviction que votre beauté va révéler bientôt sa laideur. Vous vieillissez ma chère et ce n’est pas de ma faute.
Que votre jalouse et avilissante nature vous précipite à votre perte est une certitude que je caresse et de cela, ce n’est pas ma faute.
Tous nos écrits vont apparaitre au grand jour; cela m’a échappé et quoi vous dire d’autre que… ce n’est pas ma faute.
A la guerre déclarée, à la duplicité de l’âme, je choisis la pureté et la paix et ça aussi, ce n’est pas ma faute.
« On s’ennuie de tout mon ange. Que voulez vous ? » « Mais croyez moi, on est heureux que par l’amour ».
Mais y êtes-vous capable ?

Je termine cette lettre en écrivant cette évidence : le discernement, la vérité, la pureté, l’amour sont les grandes affaires de l’existence.
En la quittant, j’en goûte d’autant plus crûment la saveur.

Valmont

Par Thierry Maurel, élève de Première 1MVA2
D’après « Les liaisons dangereuses », Choderlos de Laclos.

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« Je suis tombé par terre
C’est la faute à Voltaire …»

Testament de Gavroche

La révolte gronde.Negresco_Fondation_France_03
5 juillet 1832, c’est l’insurrection dans les rues de Paris. Il pleut des balles sur les barricades et c’est en chantant que je ramasse celles des soldats morts.
Ça s’est calmé depuis trois heures. On crève d’ennui. Un gars qui sait écrire m’a d’mandé pour s’marrer de lui dicter mon testament.
Fichtre ! Pourquoi pas !
« Après tout, planter le drapeau rouge de la Révolution n’est pas sans risque » il a dit.

J’mappelle Gavroche, j’ai douze piges. J’vis dans la rue depuis qu’ ma mère, la Thénardier m’a flanqué dehors d’un coup de pied au cul me foutant une dernière torgnole.
« Sale mioche, fiche le camp de ma vue », elle a hurlé. Son cœur est plus dur que le pavé. Elle réserve toute sa tendresse à Eponime et Azelma, mes frangines qu’elle a toujours à la bonne.

Negresco_Fondation_France_08Si j’meurs, j’ai pas de fortune à léguer. La liberté, c’est mon bien le plus précieux.
Je pionce dans les entrailles d’un éléphant, monument en ruine couvert de moisissure que j’ai aménagé en p’tit logis.
J’aime croquer la vie à pleines dents comme le pain blanc que j’adore. J’ai dans la tronche des étoiles et dans le ventre souvent rien à becqueter.
Mais j’ai appris à m’demerder pour gagner ma croûte. C’est ça que j’veux offrir à ceux qui liront mon testament. J’ai appris à pêcher dans le caniveau, gratter les ruisseaux, dérober les bourgeois bien rondouillards et leur piquer leur pognon à ces gros pigeons et une fois en poche j’deviens aussi insaisissable  que l’air.
« S’iouplaît » Monsieur ! J’dis avec un air de chien battu. C’est facile d’les plumer ces grands cornichons !

A mon père, ce vrai « filousophe » je reconnais avoir pris de sa ruse de voleur mais pas de sa radinerie. Je lui laisse mes quelques sous, peut-être, il sourira en les prenant.

A la Thénardier, ce colosse en jupons qui jure comme un charretier, je reconnais parler comme elle. Je la libère de son horrible rôle de mère.

Devenu enfant du vent,  je bataille, gueule, siffle et chante à tue tête : « tutu chapeau pointu ».
Je veux qu’on se souvienne de moi comme un enfant vif d’esprit, espiègle et narquois comme le moineau sur les branches avec un rire de gosse frondeur et hardi.
Les balles, je les frôle avec audace, joue avec la mort comme à cache-cache en chantant et reprenant toujours de plus belle :

«  Je ne suis pas notaire
C’est la faute à Voltaire
Je suis petit oiseau
C’est la faute à Rousseau »

 

Enfant feu follet, « gamin fée », mon destin est de me « vautrer dans le fumier et en sortir couvert d’étoiles. »
Mourir, la grande affaire !
Hugo écrira, une fois ma course définitivement arrêtée : « cette petite grande âme venait de s’envoler ».
Je vous lègue mon insouciante et éternelle jeunesse. Que la gaieté vous foudroie et mon âme d’enfant parisien vous fasse brailler à vous péter l’instrument les valeurs de Voltaire et Rousseau.
Par Taoufik Abdelhamid et Bader Benrajah, élèves de Seconde 2MVA1
D’après « Les Misérables », Victor Hugo.

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Avec repentir et joie

Testament du chêne

Negresco_Fondation_France_02Moi Chêne, grand, majestueux né noble pensais mourir noble.
Il n’y avait aux alentours guère de fortune plus grande que la mienne. J’ai traversé l’existence avec délectation, tout m’était zéphyr…
Je me suis longtemps cru éternel…longtemps.
Comment, moi qui ai tout vu, tout fait, aurais-je pu penser différemment ?
Il m’a fallu découvrir un frêle roseau, un type terne et sans réelle consistance, pour apprendre le sens de l’existence.
Alors que je lui offrais ma compassion et mon aide il les a fermement déclinées.
Quelle présomption !
A l’écouter, il préférait sa misérable vie.
« Je plie et ne romps pas » m’a t- il dit. Je ne l’ai pas entendu trop occupé que j’étais à jouir des plaisirs d’ici-bas et construire ma propre glorification.
Les vents contraires m’ont férocement donné à penser qu’il avait raison.

Je suis mort et c’est d’outre-tombe que j’enracine mon testament. Foudroyé, tombé de ma grandeur, j’ai enfin appris que le Destin est pour tous le même : nous mourons un jour et ce jour là, les masques tombent.
Mon prétendu pouvoir n’était que vanité.
A dire vrai ma générosité fut feinte. J’ai profondément méprisé le roseau faisant semblant de vouloir lui offrir ce qu’il n’avait pas pour mieux lui faire savoir ce qui lui manquait.
Comme ça m’a plu d’être cet homme faussement charitable.
J’eus aimé le voir me supplier, le voir m’aimer mais in n’en a rien été. Il est resté digne et a fait de sa faiblesse une force face aux coups répétés du Destin. Heureusement d’autres me vénéraient, me complimentaient jouant le jeu que j’attendais d’eux. Mais ça n’a pas suffit !

Mon héritage, ce que je lègue, c’est cette leçon de vie qui m’a durement été donnée. Si je pouvais ressusciter, je voudrais être parcouru de cette sagesse. Je voudrais être bon véritablement non pour me donner une conscience mais parce que réellement animé de cet amour pour mon prochain.
J’ai eu la chance de naître dans un pays en paix. Que ceux qui ont cette chance s’en aperçoivent…

Aux humains qui sont chênes parce que riches et puissants, je souhaite qu’ils aient la grandeur de penser que leur vraie force vient de ce qu’ils feront de cette hauteur…

 

Avec repentir et joie.

Travail collectif, classe de Première MVA1
D’après la fable « le chêne et le roseau », Jean de La Fontaine.

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