En 1975, sortait dans les salles américaines puis rapidement mondiales, « Jaws » (« Mâchoires »)/« Les dents de la mer » de Steven Spielberg. « Allez le voir avant de vous baigner ! », disait alors l’accroche…
Le 15 juin, les élèves de 2e3 ont donc été invités à visionner le film à l’Espace Magnan. La projection s’inscrivait dans le projet LAAC (Lycéens et Apprentis au Cinéma). Elle devait permettre aux élèves de comprendre la naissance du concept de blockbuster. Elle a aussi démontré l’efficacité encore actuelle des rouages scénaristiques du film.
Le film montre une station balnéaire fictive, Amity, devant faire face aux attaques meurtrières d’un grand requin blanc, à l’approche de la saison touristique. Le nouveau shérif, Brody, se lance dans la chasse au squale accompagné de Quint, un marin spécialisé dans la chasse au requin, et de Hooper, un scientifique.
Les effets spéciaux ont surpris plusieurs élèves. Adam s’avoue « surpris de cette qualité pour l’époque ». Certes aujourd’hui datés, et ayant présenté un véritable défi technique pour S. Spielberg, ils contribuent vraiment à l’ « horreur » du film pour Cosmin. Néanmoins, ils ne sont pas centraux dans la construction du suspense et du climat de terreur.
En effet, John Williams a obtenu l’Oscar de la meilleure musique de film en 1976 pour « Jaws ». « Je connaissais cette musique avant de voir le film même si je ne savais pas d’où elle venait ; elle est encore aujourd’hui emblématique », explique Justin. Maëlan retient ces deux notes qui s’accélèrent « afin d’instaurer un suspense, aboutissant à une image qui a pour but de nous faire sursauter ».
Cette bande-son sert donc parfaitement un scénario à suspense. Loan remarque qu’ « au début, le requin n’est pas totalement montré » ; sa présence n’est que suggérée (par un aileron, par exemple), ce qui le rend mystérieux et inquiétant. « Nous pensons parfois imaginer la suite mais nous avons tort la plupart du temps », et « les apparitions soudaines d’images effrayantes sont idéalement placées », souligne Maëlan.
Paradoxalement, « Jaws » est aussi un film comique, ce qu’a bien noté Michaël : le spectateur ressent de la peur, mais s’amuse aussi. Lorsque les trois hommes partis traquer le requin comparent leurs cicatrices, lorsque Quinn se lance dans des rodomontades de vieux loup de mer, le spectateur peut s’évader d’une situation pesante, avant de replonger dans l’horreur.
En sortant de la séance, les élèves semblent donc tous d’accord avec Cosmin pour plébisciter une « réalisation de génie ». En 2021, le squale de Spielberg séduit donc encore. Numéro 1 au box office mondial de 1975 à 1977, film exceptionnellement rentable, « Jaws » a fait naître le concept du blockbuster : une superproduction destinée à engranger les entrées très rapidement, à grand renfort de publicité et de produits dérivés. « Jaws » devient une franchise, avec au total quatre opus. Et à la clé, l’évidence d’une empreinte forte sur ses spectateurs : après sa sortie en 1975, la fréquentation des plages a fortement diminué.

Les élèves de seconde et terminale systèmes numériques accompagnés par leur enseignante de français, Nadine Géhin, ont vécu une année feuilleton en participant au projet du Théâtre National de Nice Lettres à…mon père à partir du roman Questions à mon père d’Eric Fottorino. Les élèves ont écrit des lettres puis, préparés à l’oral par le comédien Frédéric de Goldfiem, ils ont pris la parole sur la Coulée verte. Grand moment !
Après les premières réticences, Nicolas et sa classe ont assez rapidement perçu qu’il ne s’agissait pas de faire une dissertation, qu’ils avaient le choix et donc le pouvoir d’aller sur le terrain de la création. lls se sont mis a creuser la relation à leur père, à enquêter, à observer, à motiver un dialogue, à chercher l’anecdote, à faire ressurgir leur enfance, à interroger leurs souvenirs pour tout poser sur un cahier.
Comment joindre la parole aux gestes ? Comment lire et faire vivre ?
Mercredi 8 juin, Baptiste, Fabien , Erwann, Antonio et Nicolas ont lu leur propre lettre à leur père ou celles écrites par leur camarades en présence de quelques copains de classe assis dans l’herbe, de leurs parents émus, de leurs professeurs tout autant et la classe d’UP2A de Madame Dalleau venue en soutien avec des enseignants du lycée et le public présent .
En effet, par des activités innovantes, créées à partir de situations problèmes que l’on a eues à travers nos échanges entre chercheurs (IPGP – CNES – NASA – OCA) et enseignants sur le sujet de la planétologie, les élèves ont été amenés à pratiquer une démarche scientifique. D’une part, ils ont dû mettre en œuvre l’exploration de données brutes via des langages de programmation pour en tirer des informations sur les perturbations météorologiques et sur l’atmosphère de Mars. D’autre part, il s’agissait de combiner les informations collectées à d’autres sources d’informations : des expérimentations en laboratoire, et des données d’autres instruments comme SEIS, afin d’expliquer des corrélations par des liens de cause à effet.

« Le principe du Clean Walk est le ramassage de tous les déchets que l’on voit ! » confirme Monsieur Bertin, CPE du LP Les Eucalyptus. Afin qu’une telle action, pensée par les élèves, ait plus d’impact, il a été décidé de l’organiser sur plusieurs jours et de faire porter aux élèves volontaires un tee-shirt où était imprimé un slogan expliquant les risques liés à la pollution.
Du mardi 21 au jeudi 23 mai, lors de la récréation du matin, les volontaires élèves mais aussi adultes se sont retrouvés devant les bureaux de la Vie scolaire LGT : distribution de tee-shirts, de sacs poubelle, de gants…pour tous !
C’est dans le cadre d’un projet Ines, validé en 2019 mais reporté en 2020 pour les raisons sanitaires que nous connaissons tous que les élèves de terminales carrosserie et outillage ont réussi, lors d’ateliers d’écriture co-construits avec leur professeure de français Nadine Géhin et le musicien Iraka, à composer une parole slamée collective.
L’écriture des chansons s’est déroulée en plusieurs étapes .
La seconde étape a consisté à mettre les strophes et les phrases en musique. Moments magiques devant le micro où tous, très concentrés se sont écoutés, respectés, entendus, appréciés. La couture des voix, l’harmonie des sons, la découverte de soi fut la dernière étape avant le spectacle joué dans l’intimité du CDI.
Si écritures et paroles à haute voix ont parmi à nos élèves un ailleurs de créativité s’ouvrant sur une meilleure confiance en soi et aux autres, alors le pari est gagné. Ecoutons les dans la vidéo réalisée par Charlotte Moreno.
« S’engager, c’est donner » (Waël). Donner pour les élèves, cela se traduit par donner de son temps, participer à des actions, faire don de matériel, mettre à disposition des savoir-faire, éventuellement participer financièrement si on en a la possibilité… « N’hésitez pas, donnez un peu de votre temps libre pour les autres ! » serait le slogan que Joris proposerait à Abdel pour promouvoir les élans bénévoles.

Le projet, commencé en 2020, s’est achevé en 2021, crise sanitaire oblige, mais il a pu être mené à son terme. Il a pris appui sur deux axes : un petit groupe de terminales, a travaillé ensemble dans leurs ateliers respectifs ainsi qu’en cours d’anglais. L’objectif étant de présenter des voitures américaines en anglais, pendant la journée « portes ouvertes » du lycée.
En petits effectifs, ils ont d’abord soigneusement préparé leurs questions en anglais, pendant que deux élèves filmaient la scène. Pierre et Noa, ont ensuite, réalisé le montage, aidés de leurs enseignants…..sans oublier d’y ajouter une musique entrainante des « sixties » !!
« J’ai beaucoup apprécié travailler avec mes collègues de classe sur ce projet vidéo » (Enzo, TSN)
Le parcours de Kristian, célèbre dessinateur local a beaucoup interessé les élèves. C’est dès son plus jeune âge que Kristian se passionne pour le trait sans savoir que cela deviendrait son métier ! Publiant dans de nombreux journaux, notamment Nice-Matin ou Le Dauphiné Libéré, mais aussi partenaire de médias tv comme France 3 Côte d’Azur, il dessine également chaque année des chars pour le carnaval de Nice et expose même jusqu’en Chine et au Japon. Kristian est aussi partie prenante dans l’organisation Cartooning for Peace où de très nombreux dessinatrices et dessinateurs du monde entier se sont unis dès 2006, l’urgence étant de mieux faire connaître leur profession. A l’initiative de Jean Plantu, dessinateur historique du journal Le Monde (qui a d’ailleurs publié son dernier dessin de Une mercredi 31 mars après 49 années d’implication au journal) et de Kofi Annan, prix Nobel de la Paix et secrétaire général des Nations Unies, l’objectif de Cartooning for Peace était et reste d’œuvrer pour la paix et le vivre-ensemble, particulièrement mis à mal ces dernières années. Déjà en 2006, Kofi Annan clamait : « Les dessins de presse nous font rire. Sans eux, nos vies seraient bien tristes. Mais c’est aussi une chose sérieuse : ils ont le pouvoir d’informer mais aussi d’offenser. »
Parce qu’en réalité, « le dessin, c’est magique ! » déclare Kristian. On peut le comprendre quelque soit la langue que l’on parle, le pays d’où l’on vient, quelque soit l’âge que l’on a, les enfants comprennent très bien le langage dessiné. « Ce qui est le plus important, c’est la liberté d’interprétation ». A la question d’un élève « par le dessin, vous voulez transmettre un message ou est-ce juste un acte artistique ? », Kristian répond « que représenter par le dessin, c’est faire des choix. Des choix de couleurs, de tonalités, d’impressions. La difficulté du dessin de presse, à la différence de la bande dessinée par exemple, c’est que tout doit être dit en une seule image ! ». Rappelant que la caricature est une tradition française républicaine protégée par la loi sur la liberté de la Presse datant de 1881 ainsi que par la jurisprudence des tribunaux, Kristian prend pour exemple les portraits peu avantageux des rois de France ou les symboles utilisés qui ont traversé le temps et les territoires. Aujourd’hui, la colombe signifie toujours la Paix !
Le métier de dessinateur et de caricaturiste est précieux, il est historiquement un vecteur d’émancipation et de liberté. Aujourd’hui, il est mis à mal à cause d’incompréhensions, de fausses interprétations, et de nombreux professionnel.le.s y ont laissé et y laissent leur vie. Cette liberté d’expression, fragile dans certains pays, doit être défendue. En France, il n’y a qu’une quarantaine de dessinateurs professionnels et avec l’essor de la presse numérique, la place du dessin se réduit de plus en plus. Un dernier message de Kristian à son public d’élèves : «
Parti à l’âge de 15 ans d’Alger où il grandit, Alain Vircondelet confie que c’est à partir de ce choc émotionnel terrible qu’il décidera d’écrire et de raconter. C’était en 1962 et quelques décennies plus tard, son envie et sa force d’écriture ne l’ont pas abandonné ! Il raconte aux élèves son parcours unique : à 19 ans, il écrit une lettre à Marguerite Duras qu’il admire afin de la rencontrer, elle acceptera et s’en suivront de longues années de connivence, confiance, faisant d’Alain Vircondelet, le fils spirituel de la grande écrivaine. Lorsqu’il lit Antoine de Saint Exupéry, c’est également un choc – « une force inouïe se dégage de ses textes, Courrier sud, Vol de nuit, Terre des hommes, Citadelle et Le Petit Prince, bien sûr ! Une nourriture, une force exceptionnelle ».


C’est dans le cadre d’un atelier interdisciplinaire (Physique/Chimie et Documentation) que les élèves de la classe Passerelle ont pu découvrir le film documentaire de Luc Jacquet, « La glace et le ciel ». Relatant la vie du célèbre glaciologue Claude Lorius, ce film émouvant et extrêmement instructif, a suscité beaucoup de réactions et d’échanges lors d’un débat.
Claude Lorius, véritable précurseur et lanceur d’alerte, fut au départ discrédité par ses pairs. Il fallut attendre plusieurs décennies avant que ses découvertes soient prises réellement au sérieux ! « C’est la COP 21 qui permit une prise de conscience mondiale et restera comme un évènement historique » Axelle